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La balade de l’Histoire. 6e étape : la Pologne

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Jean-Baptiste Noé - publié le 30/07/16
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Quoique très éloignées géographiquement, la France et la Pologne entretiennent des liens culturels et politiques depuis de nombreux siècles !

Quoique très éloignées géographiquement, la France et la Pologne entretiennent des liens culturels et politiques depuis de nombreux siècles !

Henri III (1551-1589). Troisième fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, la couronne de France ne lui était pas promise, devant aller à son aîné Charles IX. En 1573, il a alors 22 ans, le siège royal de Pologne est vacant. Le roi étant élu par une assemblée de grands seigneurs, Henri de Valois se porte candidat et est élu roi de Pologne et grand-duc de Lituanie. C’est peu dire que cette couronne lui coute et c’est à regret qu’il quitte la France. Il est sacré à Cracovie, dans la cathédrale Saint-Stanislas, située dans le château du Wawel. Mais apprenant l’année suivante la mort de son frère, il s’enfuit de Pologne en catimini pour récupérer la couronne de France qui lui revenait alors. Se rendant compte de son départ, une délégation le poursuit dans toute la Pologne pour le ramener de force à Cracovie, mais Henri parvient à leur échapper et à traverser la frontière.

Louis XV (1710-1774). Le roi de France épouse la fille du roi de Pologne, Maria Leszczynska, en 1725. Stanislas Leszczynski fut un bref roi de Pologne entre 1704 et 1709. Monté sur le trône grâce au roi de Suède Charles XII, il le perdit quand celui-ci fut vaincu par Pierre 1er. Stanislas trouve alors refuge en France, où lui sont attribués les duchés de Lorraine et de Bar, qui n’étaient pas encore français. C’est à sa mort que ces duchés sont rattachés à la couronne. La place Stanislas à Nancy rappelle la présence du duc.

Napoléon 1er. La Polonaise Maria Waleska fut l’une des maîtresses de Napoléon 1er. Cette union n’est pas si anecdotique, car l’Empereur s’engagea alors à défendre l’indépendance de la Pologne, qui était partagée entre l’Allemagne, l’Autriche et la Russie. Si cela échoua finalement, la défense de la cause polonaise fut l’une des constantes de la diplomatie française, jusqu’au XXe siècle, d’une part par amitié pour ce peuple opprimé par ses voisins, mais aussi pour affaiblir l’Allemagne et la Russie en leur retirant ce territoire.

Frédéric Chopin (1810-1849), est l’un des artistes polonais à être venu s’installer en France. Il est né à Varsovie et est mort à Paris. Ses nombreuses pièces musicales sont influencées par sa patrie d’origine. Fréquentant de multiples salons littéraires, il a été un grand contributeur à la vie culturelle française de la Restauration et de la Monarchie de Juillet.

Marie Curie (1867-1934). Née à Varsovie, elle se rend à Paris pour poursuivre ses études de physique et de chimie. Elle épouse Pierre Curie en 1895. Leurs travaux sur le radium et la radioactivité leur valent le prix Nobel de physique. C’est en hommage à la Pologne qu’elle nomme polonium l’élément découvert en 1898 avec son mari. Elle est la seule personne à avoir obtenu deux prix Nobel.

Les guerres d’indépendance. La Pologne fut un État régulièrement envahi et partagé. Tout au long du XXe siècle, la France a soutenu l’indépendance de ce pays, notamment lors du congrès de Versailles (1919) dont le traité en reconnaît l’indépendance. La Pologne est attaquée par la Russie soviétique en 1919, la guerre durant jusqu’en 1921. La France envoie un corps expéditionnaire pour former les officiers polonais et lutter à leurs côtés. Le capitaine de Gaulle fait partie des officiers français partis en Pologne pour combattre contre les Soviétiques. En 1939, c’est finalement lorsque l’Allemagne envahit la Pologne que le gouvernement français se décide à réagir à l’hitlérisme, en défendant son allié et en déclarant la guerre à l’Allemagne.

Jean-Paul II. Fils de la Pologne, Jean-Paul II a toujours montré une grande passion pour la France, dont il maîtrisait la langue et où il avait effectué des séjours étudiants. La France est le deuxième pays le plus visité par ce Pape, après la Pologne, et l’on sait l’importance qu’il accordait à ce pays, dont témoigne son discours du Bourget (1980 : “France, qu’as-tu fait de ton baptême ?”).

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