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JMJ : Israël, Irak et Liban côte à côte, unis dans la foi

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Konrad Sawicki - publié le 29/07/16
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Le christianisme au-delà de l’hostilité : selon le curé de l’Église catholique d’Israël, la foi surpasse les clivages politiques.Mardi 26 juillet, durant la messe d’ouverture des JMJ à Cracovie, j’ai rencontré le père Piotrem Żelazko. Prêtre de la paroisse de Beer-Sheva, il est arrivé dans son pays natal accompagné d’une bonne trentaine de jeunes fidèles israéliens parlant hébreu. C’est un petit groupe que l’on reconnaît de loin : deux grands drapeaux de l’État d’Israël flottent dans le vent au-dessus d’eux.

Après la messe, nous sommes allés dans le centre-ville de Cracovie. Nous avons rejoint les milliers de jeunes enjoués venus des quatre coins du monde. Selon le père Piotrem Żelazko, il existe cinq paroisses catholiques de langue hébraïque en Israël, rassemblant environ 600 fidèles.

“Minoritaires au sein d’une minorité”

Le prêtre a expliqué : “Nous sommes minoritaires au sein d’une minorité : le christianisme est une minorité religieuse en Israël. De plus, le catholicisme est une minorité au sein même de la communauté chrétienne. Et enfin, les catholiques parlant hébreu sont également minoritaires. Cependant, nous dépendons tous du patriarcat latin de Jérusalem.”

Israël, Irak et Liban côte à côte : un moment “historique”

Alors que nous discutons, nous sommes interrompus par un grand chahut autour de nous. J’entends des cris joyeux en hébreu, en anglais et en arabe. Il s’est avéré que notre groupe d’Israéliens a rencontré des groupes d’Irakiens et de Libanais, arborant aussi fièrement leur drapeau national.

Tout sourires, ils se sont embrassés, puis ont pris des photos. Trois drapeaux : Israël, Irak et Liban côte à côte aux JMJ, qui ont uni ces nations, aux rapports pourtant tendus. C’était un moment très touchant, que le père Piotrem Żelazko a regardé avec un large sourire : “Ces photos sont historiques”.

“Tous ensemble, réunis dans la foi”

La scène m’a fait penser à une conversation que j’ai eue il y a peu avec un frère palestinien, rencontré à Varsovie. Lui aussi œuvre en Terre sainte, auprès des catholiques arabes. Je l’avais interrogé sur les relations entre paroissiens parlant hébreu et ceux parlant arabe, dépendant de l’autonomie palestinienne.

Le père Piotrem Żelazko a poursuivi : “Ce n’est pas facile mais nous faisons de notre mieux. Notre Vicaire général est un conférencier au séminaire pour les catholiques arabes. Il joue un rôle d’intermédiaire entre les peuples et les cultures : il est d’origine juive mais parle couramment l’arabe. De plus, en tant que curé, il sait que la foi a le pouvoir de réunir les êtres humains.”

À titre d’exemple, il se réfère à une scène dont nous avons tous deux été témoins il y a peu : “Ici, aux JMJ, nous rencontrons régulièrement des Égyptiens, des Syriens, des Irakiens, des Libanais… Et comme vous pouvez le voir, cela ne pose aucun problème. Nous nous accueillons les uns les autres, nous embrassons, prenons des photos ensemble avec notre drapeau. Dans ma paroisse, quelques familles sont arabes : nous prions tous ensemble, réunis dans la foi.”

Au terme de notre rencontre, j’ai demandé au père Piotrem Żelazko si le christianisme permet d’unir les gens et d’aller au-delà de l’hostilité. Il m’a répondu sans hésiter : “Oui, assurément. La foi surpasse les clivages politiques”.

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