Vivez le quotidien de nos reporters aux JMJ de Cracovie.“Ne la laisse pas tomber, elle lit l’Évangile, c’est une femme libérée…” En cette première soirée des JMJ 2016 à Cracovie, la grande place du Rynek de Cracovie s’est mise à résonner au son de la guitare électrique et des chants animés par les Missionnaires de la Miséricorde Divine venus tout droit de Toulon avec le groupe SPES afin de participer au Festival de la Jeunesse comme 65 000 autres jeunes français de leur génération. Depuis Johnny Hallyday jusqu’à “Ressucito”, en passant par une adaptation de “This time for Africa” de Shakira, leur répertoire a littéralement enflammé la jeunesse française venue les écouter et les encourager à grand renfort de drapeaux français, rythmant chaque refrain par de vigoureux claquement de mains.
Ambiance de folie garantie par des prêtres en soutane
Il n’est cependant pas question de laisser la foi de coté et de se laisser emporter par le rythme des percussions dans une ambiance qui ne correspondrait pas avec l’esprit des JMJ ! Réadaptant les paroles des grands succès de la musique française, pour leur insuffler une dimension spirituelle, les missionnaires, véritables idoles de leurs compatriotes ont réussi le pari de faire prier des milliers de jeunes tout en leur offrant un divertissement de leur âge. Ambiance de folie garantie par des prêtres en soutane.
Après avoir dansé sur “Evenu Shalom alejem”, sauté en cadence en scandant des “Qui ne saute pas n’est pas français !”, et chanté de tout son cœur la Marseillaise, la foule en effervescence s’est soudainement tue un instant, en hommage aux chrétiens persécutés, et tout spécialement spécialement pour ce prêtre français, égorgé le matin même par Daesh. Le moment le plus poignant de la soirée fut cependant ce chant de miséricorde interprété en leur honneur par ces jeunes prêtres de la communauté tandis que le public, les doigts entrelacés pour figurer un crucifix, les accompagnait avec toute la ferveur que cet instant d’émotion exigeait. Ce beau témoignage est la preuve qu’en dépit de l’exaltation causée par ce festival, chaque jeune garde en son cœur les douloureux événements qui frappent notre pays, et se sent solidaire de notre patrie.
Une communauté française très unie
C’est pourquoi, encore emplis de cet esprit de prière, toutes les voix qui quelques minutes auparavant reprenaient le fameux refrain d’Hugues Aufray “Santiano” sont unies en un intense et universel “Salve Regina” pour clôturer ce concert…
C’est donc une belle preuve de la piété de cette génération que nous offrent ces JMJ, où la communauté française se montre très présente et très unie malgré les drames qui l’affectent. Reconnaissables de très loin grâce à leurs marinières, fédérés autour du fameux drapeau tricolore, c’est à qui entonnera le plus fort la Marseillaise – spécialement quand les Portugais sont dans les parages.