Pour profiter pleinement des vacances, prenez le temps de découvrir la profonde spiritualité d’Isaac le Syrien…Il était un saint, surnommé Isaac le Syrien, qui vît le jour dans les années 640 dans la péninsule arabique. De lui, on ne sait presque rien, sauf qu’il devint moine très jeune et qu’il était animé d’une spiritualité très profonde tout au long de sa vie, à tel point que sa renommée se répandit dans tout l’empire perse aux alentours de l’an 660, il fut nommé évêque de Ninive. Pour lui, seules la foi, l’humilité, la purification de l’esprit et son union avec le cœur permettaient d’accéder à la connaissance de Dieu. Retiré dans un monastère à la fin de sa vie, il dicta ses réflexions à ses disciples. Son espérance sans limite et sa charité du cœur “cosmique” lui permettent de percevoir “la flamme des choses” et le poussent à prier pour chaque être vivant, humain comme animal, ainsi que pour les démons.
- “N’essaie pas de distinguer celui qui est digne et celui qui ne l’est pas ; que tous soient égaux à tes yeux pour les aimer et les servir. Le Seigneur n’a-t-Il pas partagé la table des publicains et des femmes de mauvaise vie ?”
- “Je veux un cœur qui s’enflamme de charité pour la création entière, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour toutes les créatures. Priez aussi pour les animaux, et même pour les reptiles, dignes eux aussi d’une pitié infinie.
- “Voici, mon frère, un commandement que je te donne : que la miséricorde l’emporte toujours dans ta balance, jusqu’au moment où tu sentiras en toi-même cette miséricorde que Dieu éprouve envers le monde.”
- “Sois ton propre persécuteur, et ton ennemi sera chassé par ton approche.
Réconcilie-toi avec toi-même, et le Ciel et la Terre se réconcilieront avec toi.
Pénètre profondément en toi-même, fuyant le péché, tu y trouveras la voie de l’élévation.” - “Autre chose est la prière, autre chose la contemplation qui se lève durant la prière, même si l’une est la cause de l’autre. L’une est la semence, l’autre la gerbe que l’on moissonne. Et le moissonneur est stupéfait et demeure sans voix en constatant soudainement que les grains nus et minuscules ont produit ces lourds épis.”
- “Ne sois pas abattu quand tu es devant les choses pour lesquelles tu dois vivre. Ne crains pas de mourir pour elles. Le signe de l’acédie est la bassesse d’âme. Et la mère des deux est le dédain. Un homme vil est un homme qui souffre de deux maladies : l’amour du corps et le peu de foi. Car l’amour du corps est un signe d’incroyance. Mais celui qui s’est guéri de ces deux maux a trouvé la certitude : il croit en Dieu de toute son âme et il attend le siècle à venir.”
- “Fais-toi petit en tout devant tous les hommes, et tu seras élevé plus haut que les princes de ce monde.
Préviens tous les êtres, embrasse-les, prosterne-toi devant eux, et tu seras honoré plus que ceux qui offrent de l’or.
Descends plus bas que toi-même, et tu verras la gloire de Dieu en toi. Car là où germe l’humilité, là se répand la gloire de Dieu.
Blâme l’honneur, et tu seras honoré. N’aime pas l’honneur, et tu ne seras pas déshonoré. L’honneur fuit devant celui qui court après lui. Mais l’honneur poursuit celui qui le fuit, et il prêche à tous les hommes son humilité.
Si tu te blâmes toi-même pour l’amour de la vérité, Dieu permettra de te louer à toutes ses créatures. Elles ouvriront devant toi la porte de la gloire de ton Créateur, et elles te loueront. Car tu es en vérité à son image et à sa ressemblance.
Aime les pécheurs, mais rejette leurs œuvres. Ne les méprise pas pour leurs défauts, afin de ne pas tomber toi aussi dans les mêmes tentations. Souviens-toi que tu as part à la nature terrestre, et fais du bien à tous.”