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“Choisis la vie”, une pièce sur le pape Jean Paul II aux JMJ

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Fanny Magdelaine - publié le 15/07/16
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Cette pièce proposée par des jeunes du diocèse de Cambrai offre un regard français sur le Pape des JMJ et sera jouée au festival de la jeunesse à Cracovie.

Cette pièce proposée par des jeunes du diocèse de Cambrai offre un regard français sur le Pape des JMJ et sera jouée au festival de la jeunesse à Cracovie.

La pièce commence par l’annonce d’un décès : celui du pape Jean Paul Ier après seulement 33 jours de pontificat – et mort le jour de la saint… Venceslas, clin d’œil à l’auteur et metteur de la pièce, le père Venceslas Deblock. Lucienne et son amie Georgette, deux retraitées, n’en reviennent pas. Il va falloir élire un nouveau Pape. “Un Polonais ? Quelle drôle d’idée… Et jeune, 58 ans, et sportif avec ça…” La pièce a déjà été interprétée à deux reprises dans le Nord de la France. Deux répétitions générales en quelque sorte avant le final durant le festival de la jeunesse à Cracovie puisque cette pièce a été créée spécialement pour les JMJ 2016. Dans le diocèse de Cambrai, on apprécie particulièrement le pape Jean Paul II dont les reliques sont à Waziers, dans la paroisse de son petit cousin le père François Wojtyla !

N’ayez pas peur !

Une vingtaine de jeunes du diocèse participent à cette pièce qui présente un portrait complet de Jean Paul II. Entre images et vidéos d’archives, anecdotes futiles et réflexions spirituelles, conversations imaginaires avec des personnages bibliques – Moïse, Jean, Pierre, Paul, Thomas… –, on avance sur les pas de ce Pape qui exhorte les croyants à ouvrir les portes de leur cœur et les rassure : “N’ayez pas peur !”

L’humour n’est pas en reste dans le spectacle, notamment du côté du standard du Pape dont le pauvre secrétaire est toujours débordé ! Devant lui, sur une mappemonde, des petits drapeaux plantés illustrent les voyages du Pape et au bout du spectacle, le globe est quasiment recouvert de drapeaux…

Plus sérieuses, toujours au Vatican, les discussions entres les cardinaux, qui ne partagent pas forcément la même opinion sur l’engagement politique de ce pape, sur ses nombreux voyages, sur son ouverture aux autres religions… ce Saint-Père qui a connu le nazisme, la clandestinité, celui qui a fait de la politique avec Lech Walesa, doit-il autant s’engager ? “Le Christ n’était pas un libérateur politique” s’insurge un cardinal. “Dialoguer avec les autres, ne serait-ce pas dire que tout se vaut ?” s’interroge un de ses pairs. “Jésus, c’est Dieu qui se fait rencontre, dialogue, comme avec la Samaritaine, rétorque un autre cardinal, d’ailleurs en bas il faudrait aussi qu’ils s’y mettent”.

En parallèle, dans le nord de la France, on suit le cheminement de Guillaume, le petit-fils de Lucienne, vers Dieu, lui qui est né au moment de l’élection de Jean Paul II. Il grandit bien loin de la foi, au grand dam de sa grand-mère ! “J’aimerais tant qu’il rencontre d’autres jeunes, des jeunes qui prient Dieu à leur manière et pas à ma manière de vieille femme…” Petit à petit, elle l’éveille à la foi, lui parle de Lourdes, puis elle l’incite à partir… aux JMJ !

À ses côtés, Georgette, l’amie fidèle, attend la venue du Pape en France : elle appelle son standard, elle est prête à l’accueillir chez elle, à Cambrai, elle qui fait le gâteau au moka – un des péchés mignons de Jean Paul II – comme personne !

Un pape méconnu des jeunes

Puis c’est le drame : on a tiré sur le Souverain Pontife ! On revit l’attentat via des images de l’INA et les explications du premier témoin, le secrétaire particulier du Pape, joué par le père Venceslas Deblock.

Le standard est débordé, le Saint-Père allait-il mourir de ses blessures ? Cette fois, les gens n’appellent plus pour demander qu’il prie pour eux, c’est pour lui qu’on prie. On prie notamment Marie, elle dont le Pape a fait sa devise : “Tout à toi, Marie”. Juste à côté de la scène, un orchestre accompagne la pièce ; excepté le chant “Je m’abandonne à toi”, les intermèdes ont été composés pour le spectacle par Claire, musicienne hors pair. Ce spectacle fut l’occasion pour les jeunes de découvrir ce pape qu’ils ne connaissaient pas bien : “C’était quelqu’un qui avait une réelle présence, un bon contact avec les gens et il a créé les JMJ” souligne Honoré, 17 ans, qui interprète saint François d’Assise dans la pièce lorsqu’il n’est pas dans l’orchestre avec sa guitare. “Jean Paul II a rassemblé les religions pour prier, je suis marquée par le message d’Assise” ajoute Pauline, 16 ans, qui joue le rôle d’un cardinal. La troupe aura l’occasion de faire encore plus ample connaissance avec le Pape des JMJ en suivant ses pas à Cracovie.

Les prochaines représentations seront le 13 juillet à Namur (Belgique) puis à Gdansk, dans le diocèse d’accueil du diocèse en Pologne, et enfin lors du festival de la jeunesse à Cracovie.

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