Il ne s’écarte pas, et la touche en retour.Jésus a un regard profond qui sonde le cœur de l’homme. Il voit la faiblesse de tous et pardonne toujours. Jésus accepte l’invitation d’un pharisien nommé Simon et mange chez lui. Il accepte car il ne fait pas de distinction entre les personnes. Il est vrai et authentique.
Il mange avec Simon sans le juger. J’aime cette ouverture de Jésus. Il ne cherche pas les titres ou les avantages. Il ne s’assoit pas qu’à la table des puissants.
Il traite tout le monde de la même façon, peu importent leur condition, leurs vêtements, leur argent ou leur pouvoir. Moi parfois je fais des distinctions, j’ignore ceux qui ne peuvent rien me donner.
Mais Jésus regarde pareillement le pharisien et la pécheresse.
Alors que Simon juge Jésus et la femme. Certaines personnes sont expertes en la matière : elles ne voient que les faiblesses en leur prochain. Elles savent où appuyer pour faire mal et sont promptes à condamner le péché où elles le voient.
Le pharisien est ainsi. Il voit Jésus et le juge pour avoir accepté l’amour d’une pécheresse. Il voit la femme et juge son comportement impropre à l’égard de Jésus. Il se dit : “Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c’est une pécheresse”.
Mais Jésus la voit dans sa vérité, Il voit son repentir et l’amour qu’elle lui porte en se sachant pardonnée.
Dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia, le pape François dit : “Pour se préparer à une véritable rencontre avec l’autre, il faut un regard aimable porté sur lui. Cela n’est pas possible quand règne un pessimisme qui met en relief les défauts et les erreurs de l’autre ; peut-être pour compenser ses propres complexes”.
La condamnation est facile à l’égard des égarés
Nous voyons donc mal car nous aimons mal. Nous voyons mal car nous sommes emplis de rancœurs, car nous pensons trouver le bonheur par la reconnaissance de tous, car nous aimons les victoires et la réussite.
Nous nous éloignons des perdants. Nous sommes attirés par ceux triomphent dans la vie, par leurs apparences luxueuses.
Nous sommes attirés par ceux de qui nous pouvons tirer un bénéfice. Nous portons un regard intéressé sur notre prochain.
Je suis toujours ému du repas de Jésus chez le pharisien. Il accueille l’amour de la pécheresse de la même façon qu’Il souffrira la haine, sereinement.
C’est la pureté du regard qui détermine la nature de nos actes
Dans cette scène, le pardon de Jésus lui a rendu la vie. C’est pour cette raison qu’elle exprime tout son amour. Jésus voit la pureté de son intention. Et Il s’implique en s’exposant lui-même au risque d’être jugé impur en retour. Mais Il n’a aucune crainte, car Il sait que c’est dans le cœur que naît l’impureté. Ses mains pures purifient le cœur de cette femme pécheresse.
Mon regard pur, mes gestes purs purifient tout ce que je touche. Son amour qu’il appose sur mes pieds, mes mains, me rend pur. Il me guérit.
La miséricorde a été déversée sur cette femme. Et lorsque l’on voit que tout est miséricorde dans la vie, que tout est disproportion entre l’œuvre réalisée et l’amour reçu, alors il n’y a d’autre remède que celui d’aimer en réponse.
Nous savons que les œuvres sont importantes. Aujourd’hui, Jésus dit à la pécheresse : “Tes péchés sont pardonnés. Ta foi t’a sauvée. Va en paix”. C’est une foi faite d’œuvres qui sauve la vie. C’est une foi emplie de gestes d’amour.