On a tenté de remplacer le nom par fête nationale, mais c’est toujours la Saint-Jean dans le cœur des gens, comme quoi on n’élimine pas facilement le passé.
Cette fête est d’abord d’origine païenne; on allumait des grands feux pour célébrer le solstice d’été. Elle fut ensuite récupérée par l’Église en l’associant à la naissance de Jean Baptiste, le précurseur du Christ, lumière du monde, dont on fête la naissance six mois plus tard à Noël. Dès le VIe siècle, on soulignait la naissance du Baptiste en allumant des feux de joie, appelés "les feux de la Saint-Jean", bénis par le clergé.
Si saint Joseph est le patron du Canada, saint Jean Baptiste est le patron spécial des Canadiens-français. La fête de la Saint-Jean n’est pas seulement pour les Québécois, on peut dire que c’est la fête de tous les francophones d’Amérique. Dans un article du Devoir, on s’est posé la question : À qui appartient la Saint-Jean-Baptiste ?
Une voix qui crie dans le désert
Dans un Québec où la devise est "Je me souviens", il y a une autre question à poser : qui est Jean le Baptiste ? Issu d’une famille sacerdotale, il est consacré à Dieu par Zacharie et Élisabeth dès sa naissance. Il a probablement vécu avec les moines esséniens de Qumrân sur les bords de la mer Morte. Au temps de Jésus, la renommée de cet ascète se répand dans tout le pays. Vêtu d’une peau de chameau, il se nourrit de sauterelles et de miel sauvage. Il prêche la repentance, prépare le chemin du Seigneur, appelle à la conversion, annonce le royaume de Dieu, baptise sur les rives du Jourdain, d’où son nom de Baptiste. Il dénonce la conduite d’Hérode, ce qui lui vaut d’être emprisonné dans la forteresse de Machéronte, puis tué par Hérode pour une danse de Salomé.
Cette figure énergique du Nouveau Testament est assez mal connue. On l’a souvent présenté comme un enfant frisé avec un mouton. Jean est appelé par Dieu à être le précurseur du Messie, il est la voix qui crie dans le désert. Pour mieux connaître ce prophète du Très-Haut qui marche devant le Seigneur, je lui ai posé quelques questions. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier