Ce sont les mots du mari de Chiara Petrillo, la jeune Italienne qui est morte du cancer pour sauver son enfant.Voilà la préface qu’Enrico Petrillo, mari de Chiara Corbella, a écrite pour la première biographie autorisée de cette jeune mère italienne qui a choisi de ne pas se soumettre à un traitement contre le cancer pour sauver la vie de son enfant et qui est morte en 2012. Le livre vient de paraître en Italie aux éditions San Paolo et ses auteurs sont Simone Troisi et Cristiana Paccini : Siamo morti e non moriremo mai più (Nous sommes morts et nous ne mourrons plus).
Tu as donné tout ce que tu pouvais : la vie
Il y a beaucoup de personnes qui t’aiment de façon extraordinaire, qui te sentent au milieu de leurs souffrances et qui te prient comme si ta sainteté était déjà reconnue.
Tu sais… Il y aussi beaucoup de personnes qui préféreraient que tu n’aies jamais existé parce que ce n’est pas facile de se laisser observer par Dieu à travers toi, tes yeux, ton bandeau, ton sourire, ta beauté… C’est pour ça que ce livre est nécessaire. C’est un livre sur toi, mon amour, telle que tu étais ! Le résultat est incroyable : c’est un livre qui ne vise pas à expliquer la vérité, parce que la vérité s’explique très bien toute seule, et qui n’est pas là pour dresser de toi un éloge flatteur… et pourtant !
Ta mort était nécessaire, mon amour…
Il fallait que tu meurs, mon amour, c’était nécessaire. Pour que les aveugles voient, pour que les assoiffés boivent, pour que les prétentieux soient dispersés dans les pensées profondes de leur cœur et pour que le peuple de Dieu sache que l’esclavage a pris fin et que le Roi vient à présent dans toute sa gloire. Ce livre a pour seul objectif de témoigner, à tous ceux qui voudront ouvrir leur cœur, que Dieu est bon et qu’il est possible de mourir heureux.
Ce livre est aussi pour moi, pour que je n’oublie pas ce que tu m’as offert quand tu étais si près de moi. J’ai vu, par la simple grâce de Dieu, ce que de nombreux prophètes et rois auraient voulu voir et n’ont pas vu. Ce serait une faute de me taire. Je dois témoigner. Moi d’ici-bas et toi de là-haut, unis dans un amour qui pour nous est nouveau, différent, mais qui n’est absolument pas devenu plus fragile.
Pour écrire ce livre, j’ai pensé à Simone et à Cristiana : qui d’autre que nos amis intimes avec lesquels nous avons partagé tant de secrets de notre âme, marchant ensemble dans la même direction, parlant la même langue, témoins directs, eux aussi, de cette histoire merveilleuse ? J’ai pensé à eux et je ne pense pas m’être trompé.
J’aurais pu écrire le livre moi-même, mais dans un rare moment d’honnêteté, je me suis dit : “Quand, Enrico ? Alors que tu ne sais toujours pas dans quel tiroir se trouvent tes chaussettes et tes caleçons ! Il vaut mieux que ce soit eux.” Ils sont parfaits. J’ai partagé cette idée avec le père Vito et il m’a donné sa bénédiction. Alors je les ai choisis. Ils prient, ils ont un cœur pur et souhaitent faire le bien. Ils ont toujours été là depuis que nous les avons rencontrés à Assise. Nous étions présents à leur mariage et eux au nôtre, un mois plus tard.
Ce livre parle de toi, de nous et de l’amour de Dieu
Ce n’est qu’un premier livre, je sais déjà que beaucoup d’autres seront écrits, dans de nombreuses langues…