En passant à l’heure d’hiver, la nuit du 29 octobre, le public est invité à profiter de cette heure supplémentaire, à lui donner du sens, en découvrant les richesses d’un patrimoine spirituel souvent multi-séculaire.Il fallait y penser ! Cette “25e heure” est l’heure gagnée chaque automne lors du passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver. L’association des Villes Sanctuaires en France a eu l’idée originale de proposer, dans les 17 Villes Sanctuaires membres*, un parcours spirituel et insolite de découverte, qui se déroulera pour sa deuxième édition, lors de la nuit du samedi 29 octobre prochain.
Pour l’association, le patrimoine spirituel de la France est “exceptionnel et mérite d’être connu” par le plus grand nombre. Avec plus de 84 millions de touristes étrangers accueillis chaque année dans l’hexagone, faisant de la France le pays le plus visité au monde, “nos acteurs du marché du tourisme se doivent de prendre en compte la nouvelle donne du “tourisme spirituel””, explique l’association.
“De Lisieux à Lourdes (…) nous serons ainsi reliés les uns aux autres par ce même événement”
Alliant spirituel, art et histoire, chaque ville proposera ainsi à cette date un parcours insolite dans son sanctuaire ; croyants ou non, pourront cheminer. “De Lisieux à Lourdes, de Chartres à Nevers ou à Rocamadour, cela se vivra partout à la même heure et nous serons ainsi reliés les uns aux autres par ce même événement”, s’enthousiasme Aurélien Charpille, président de l’Office de tourisme de Chartres et président, depuis 2013, de l’association des Villes Sanctuaires en France.
À Cotignac, par exemple, après voir assisté à une ciné-conférence, les visiteurs participeront à la montée aux flambeaux vers le sanctuaire Notre-Dame-de-Grâces, conduite et commentée par une guide du Pays d’art et d’histoire. Sur place, une visite présentée par un Père leur permettra de découvrir ce lieu où est apparue la Vierge Marie.
De la basilique d’Ars à la découverte du massif de la Sainte-Baume au clair de lune
À Ars, une promenade nocturne invitera les visiteurs à rentrer dans le monde du saint Curé par la visite de l’historial du saint Curé d’Ars (musée de cire), puis par une marche aux flambeaux en direction de la maison de Jean-Marie Vianney. Après un moment d’échanges et de partage autour de la maquette du village, le public pourra découvrir l’intérieur de la Basilique.
Au Mont-Saint-Michel, dans l’écrin splendide de la baie, une promenade-découverte sera organisée entre le nouveau barrage sur le Couesnon, ouvrage à la fois technique et artistique, et l’église Saint-Pierre du Mont, témoin de la vie montoise depuis le XIIe siècle. Un concert et un temps de méditation seront proposés à l’arrivée.
À la Sainte-Baume, les visiteurs arpenteront le “Chemin des Roys” aux lampions et, au gré de plusieurs haltes, ils apercevront les secrets mythiques du massif de la Sainte-Baume accompagnés par un guide de l’ONF (Office national des forêts). À leur arrivée à la Grotte, dernier lieu de vie de Marie-Madeleine, ils auront le privilège d’avoir une visite commentée du site par un Frère dominicain.
Collaboration étroite entre Sanctuaires et Offices de Tourisme
Grâce à la collaboration étroite entre chacun des 15 sanctuaires et les Offices du tourisme des 17 villes membres, l’accueil du visiteur, du pèlerin ou du touriste, peut offrir les meilleurs services. “Difficile de penser à Lisieux sans penser à sainte Thérèse, ou à Ars sans évoquer son saint curé”, explique le Père André Fournier, chargé de l’accueil des pèlerins au Mont-Saint-Michel. Celui-ci souligne combien ce travail en binôme a permis aux uns et aux autres de devenir “bilingue, chaque métier, du tourisme ou de la pastorale, ayant sa langue !”. Ainsi, un organisateur de pèlerinage peut s’appuyer sur ces deux entités pour résoudre d’éventuels problèmes d’organisation.
Grâce à ce regroupement, les Villes Sanctuaires en France peuvent dorénavant se positionner comme l’indicateur national de fréquentation du tourisme spirituel en France.
Et puisque “comprendre un Sanctuaire par son message est essentiel, mais approcher l’environnement du Sanctuaire enrichit aussi cette découverte”, l’association a mis en place un site internet traduit en cinq langues. Un événement comme cette “25e heure” lui permet de se faire connaître, mais aussi de répondre à une de ses convictions majeures : tisser un lien entre aspect religieux et aspect laïque.
* Les Villes Sanctuaires en France : Alençon – Ars – Chartres – Cotignac – Guebwiller/Thierenbach – Le Mont-Saint-Michel – Le Puy-en-Velay – Lisieux – Lourdes – Nevers – Notre-Dame-de-la-Salette – Paray-le-Monial – Pontmain – Rocamadour – Saint-Maximin et La Sainte-Baume – Sainte-Anne-d’Auray – Vézelay