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Vivre en catho en 2016 en 10 leçons. Épisode 6

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Sabine de Rozières - publié le 11/05/16
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Manissa, Française d’origine laotienne, a toujours été entourée de personnes qui avaient “ce quelque chose en plus” qui a changé sa vie.Aleteia : Pourquoi laissez-vous de la place à Dieu dans votre vie ?
Manissa : C’est venu progressivement. Je suis une convertie. J’ai compris que, dans ma vie, j’avais besoin de repères et de m’appuyer sur quelque chose et ce quelque chose c’est cette foi et cette vie intérieure que j’ai avec Jésus. Il y a de nombreuses choses que l’on m’a enseignées quand j’étais plus jeune et je ne les comprends qu’aujourd’hui, et tous les jours j’en comprends davantage. C’est cela qui me permet de me dire que j’avance dans ma foi, c’est un peu comme une marche. Je le vis comme une source à laquelle je reviens chaque jour. Cela me permet de ne pas sortir de mon cap et des objectifs que je me donne.

Que signifie pour vous “avoir la foi” ? 
C’est quelque chose énorme ! Cela m’a ouvert l’esprit et permis une meilleure compréhension de l’autre, des personnes que je pouvais rencontrer. Au-delà de la prière et de la spiritualité, la foi cela se vit et cela se témoigne ! Ce n’est pas quelque chose que l’on garde pour soi et heureusement d’ailleurs, j’en suis la preuve ! Je l’ai vraiment constaté et vécu : des personnes qui, autour de moi, avaient la foi et bien ça se voyait qu’elles avaient “ce quelque chose” en plus. Ces gens m’ont donné envie et m’ont inspiré. Ils ont été des témoins pour moi et je le dis haut et fort : c’est primordial que notre foi se voit sur nos visages !

Avez-vous une action quotidienne pour Dieu ?
C’est de dire bonjour à Jésus tous les matins. Je ne vais pas prendre nécessairement dix minutes ou plus pour “faire” ma prière du matin mais juste au réveil un “Bonjour  mon Dieu” et hop ! cela lance ma journée.

Qu’aimeriez-vous dire aux catholiques ?
Il existe beaucoup de sensibilités liturgiques différentes chez les catholiques et j’aimerais leur rappeler l’urgence de la communion des saints. Nous devons prier les uns pour les autres ! Cette pluralité des sensibilités ne doit pas nous isoler et pourtant c’est trop souvent le cas. Chacun prêche pour sa paroisse et on oublie que catholique veut dire “universel”.

Pour vous, qu’est-ce qui sauvera le monde ?
C’est la confiance dans la vie et les hommes, soutenue par la foi. Parce qu’elle nous ouvre et nous permet d’avoir foi les uns envers les autres. Elle nous aide à surmonter nos peurs. Je trouve qu’il y a trop de méfiance entre nous tous et évidemment encore plus avec ceux qui n’appartiennent pas à nos cercles amicaux, familiaux, professionnels et autres. La charité et l’amour qu’on pourrait se porter les uns aux autres sont trop anesthésiés par nos peurs alors que je suis persuadée que c’est par la confiance mutuelle – et en Dieu – que le monde sera sauvé.

Quelle est votre plus grande peur ?
C’est de minimiser les risques du péché et de croire qu’il ne peut jamais rien m’arriver, tout ça parce que j’ai la foi. J’ai tellement confiance que j’ai tendance à déprécier la tentation. Si un jour par exemple j’étais confrontée à la question de l’avortement c’est quelque chose qui me fait hyper peur. T’as beau être catholique, t’as beau être pour la vie et bien je comprends vraiment qu’on puisse se demander ce qu’on ferait. Ma grande peur ce serait vraiment de succomber à des tentations comme celle-ci, non pas par facilité mais par trouille du regard des autres et sans avoir le courage d’assumer si tel devait être le cas.

Qu’est-ce qui vous rend heureuse ?
Vraiment y’a un truc que j’aime beaucoup c’est quand on rentre en relation avec les gens, même avec des inconnus par un simple petit sourire. On n’a pas l’impression de donner beaucoup mais quand même… un sourire, une attention… Dans le métro souvent je souris, j’aime regarder les gens, j’attends de voir comment ils réagissent et en fait c’est reçu ! Ils sont réceptifs pour de vrai ! Eh bien cela, ce sont mes petites joies quotidiennes. Ce n’est pas bien compliqué !

Quelle est votre vertu préférée et pourquoi ?
La tempérance. Parce que dans mes élans impétueux ou mes logorrhées, cela me remet à ma place ! J’ai un caractère assez impulsif et cela me permet de revenir à l’écoute de l’autre plutôt que de monter au créneau tout de suite et partir bille en tête sur un sujet (quel qu’il soit !).

Quel votre saint préféré et pourquoi ?
Difficile… mais j’aime beaucoup saint Maximilen Kolbe parce qu’il s’est totalement abandonné, il s’est livré pour un autre. C’est à l’image du Christ qui a donné sa vie. Sinon c’est saint Jean-Paul II, le Pape de ma génération ! Il m’a beaucoup inspiré. Il avait cette capacité à faire sentir l’amour du Christ pour nous, pour ses enfants. Il était réconfortant ! Et surtout il m’a appris à tourner mon regard vers les autres. Toutes ces JMJ qu’il a initiées font participer de manière très concrète à ce qu’est la fraternité même vis-à-vis de personne que l’on ne connaît pas. Pendant une semaine on se sent appartenir à une famille. Il a su nous réveiller et nous encourager à témoigner ! Merci Jean Paul II.

Quelle est votre prière préférée et pourquoi ?
C’est l’hymne à la charité de saint Paul dans son épître aux Corinthiens (chapitre 13) : “(…) Si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante…”.

Propos recueillis par Sabine de Rozières

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