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Tout savoir sur le scapulaire

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Catholicus - publié le 06/05/16
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Nombreux sont ceux qui utilisent cet objet de dévotion comme un accessoire de mode... Mais quel est son sens réel ?

Nombreux sont ceux qui utilisent cet objet de dévotion comme un accessoire de mode… Mais quel est son sens réel ?

Nombreux sont ceux qui utilisent le scapulaire ou d’autres objets de dévotion sans en connaître le sens véritable, ou qui l’utilisent comme une amulette, un objet sacré qui “porte chance”, qui protège du “mauvais œil”. Comme si le véritable sens ne venait pas du cœur de celui qui utilise tel ou tel objet, signe de quelque chose qui se trouve en chaque personne, dans sa foi, dans ses propositions et dans sa conversion. Beaucoup utilisent les croix, les médailles, les chapelets et les scapulaires de Notre-Dame du Mont-Carmel comme un article de mode, parce qu’un artiste ou une actrice l’a porté.

Les origines du scapulaire

Le scapulaire est un tablier que portaient les moines lorsqu’ils travaillaient, afin de ne pas salir leur tunique. Placé sur les épaules (les omoplates), le scapulaire, deux longs morceau de bure tombant sur le corps reliés aux épaules par deux bandes de tissus, fait partie des habits utilisés encore de nos jours par les frères carmes et leurs sœurs carmélites, les bénédictin(e)s ou dominicain(e)s. Au fil du temps, la taille du scapulaire a diminué pour le diffuser aux fidèles laïcs. Celui qui le porte peut ainsi participer à la spiritualité du Carmel et aux grandes grâces qui sont associées ; parmi lesquelles, le privilège sabbatin.

Dans sa Bulle sabbatine (publiée le 3 mars 1322, confirmée postérieurement par plusieurs Souverains Pontifes comme Alexandre V, Clément VII et Paul III), le pape Jean XXII affirme que ceux qui portent le scapulaire seront rapidement délivrés des peines du purgatoire, dès le samedi suivant leur mort. Les avantages du privilège sabbatin ont été confirmés le 14 juillet 1908 par la Sacrée Congrégation des Indulgences.

Le scapulaire d’aujourd’hui est fait de carrés de tissu marron reliés par des cordons, avec d’un côté l’image de Notre-Dame du Carmel, et de l’autre le cœur de Jésus, ou l’écusson de l’ordre du Carmel. C’est une réplique miniature de l’habit monastique, raison pour laquelle il est en toile brute. Celui qui porte le scapulaire devient membre de la famille carmélite et est consacré à Notre-Dame. Le scapulaire est donc un signe visible de l’alliance avec Marie.

À quoi sert le scapulaire ?

Le scapulaire est un signe extérieur de dévotion mariale et de consécration à la Vierge Marie, à travers l’inscription à l’Ordre du Carmel.

Le scapulaire du Carmel est un sacramental. Pour le concile Vatican II, il est “un signe sacré par lequel, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus grâce à l’intercession de l’Église” (Sacrosanctum Concilium, N°60).

“La dévotion au scapulaire du Carmel a fait couler sur le monde un fleuve immense de grâces spirituelles et temporelles.”
Pie XII, le 6 août 1950

La dévotion au scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel a commencé avec la vision de saint Simon Stock. Historiquement, l’Ordre du Carmel a traversé une phase difficile entre 1230-1250. À l’époque, expulsé par les musulmans du mont Carmel, l’ordre nomade venait d’arriver en Europe. Les frères carmes se heurtaient à une forte résistance d’autres ordres religieux. Leur manière de s’habiller leur valait hostilité et critiques. Les carmes doivent leur survie à Simon Stock, un homme de foi et de grande dévotion envers Notre-Dame.

Il est important de rappeler quelques comportements que doivent adopter ceux qui revêtent ce signe marial :

  • Placer Dieu au premier rang dans leur vie et toujours chercher à réaliser sa volonté ;
  • Écouter la Parole de Dieu dans la Bible et l’appliquer dans sa vie ;
  • Chercher la communion à Dieu dans la prière ;
  • S’ouvrir à la souffrance de son prochain, en se sentant solidaire de ses besoins, et en essayant d’y apporter une solution ;
  • Participer fréquemment aux sacrements de l’Église, de l’Eucharistie et de la confession.

Le saviez-vous ?

Un scapulaire doit être béni par un prêtre, diocésain ou religieux. Comme un chapelet béni, il ne se vend pas et s’il se brise ou s’il est trop abîmé pour être porté, il ne se jette pas n’importe où mais se brûle ou s’enterre pieusement pour éviter les profanations ! Peu résistant à l’eau et se détériorant souvent très vite au porté par temps chaud, le scapulaire peut-être remplacé par une médaille. Il faudra procéder à l’imposition d’un premier Scapulaire en tissu avant de le remplacer par la médaille préalablement bénite.

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