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Au royaume du cécifoot, Don Bosco est roi

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Benjamin Coste - publié le 28/04/16
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Une nouvelle pratique du football s’est emparée des terrains français, découvrons ce sport de plus près.Le cécifoot, en quelques mots, c’est du football pratiqué par des personnes aveugles ou malvoyantes. La France compte seize clubs au sein de cette discipline qui sera représentée lors des prochains Jeux paralympiques de Rio (Brésil) en septembre 2016. Paris, Lyon, Marseille, Toulouse ou Le Havre ont leur club de cécifoot. La ville de Nantes également, représenté par l’équipe de Don Bosco. Don Bosco ? Un quartier de la métropole atlantique, bâti autour de l’église du même nom. “Notre club a été créé en 1948 par l’abbé Salaün, le curé de Don Bosco”, raconte Jean-Luc Lescouezec, au club depuis 40 ans et en charge de la section cécifoot. “Les anciens se souviennent des entraînements qu’il animait en soutane… et aussi des termes pas très catholiques qui lui échappaient parfois lors des matches très disputés !”, rigole Jean-Luc Lescouezec.

Le foot avec des vraies valeurs

Issu du patronage fondé par l’abbé Salaün, le club vole depuis de ses propres ailes, à l’image de l’AJ Auxerre fondé par l’abbé Deschamps. La section sportive dédiée aux personnes déficientes visuelles a vu le jour en 2006. “Un ami m’a demandé de venir arbitrer une rencontre de cécifoot à Paris ; À cette occasion, j’ai découvert cette pratique que je n’ai plus lâché”, raconte M. Lescouezec. L’homme de 58 ans, passionné de ballon rond mais déçu des dérives du football “normal”, a retrouvé dans le cécifoot des valeurs de “solidarité, d’entraide, de camaraderie et de respect” qui lui sont chères.

Solidarité dans l’équipe de Don Bosco

La France compte un peu moins de 180 joueurs de cécifoot. “Nous formons ainsi une grande famille et nous nous connaissons presque tous”. À Don Bosco se côtoient des membres de l’équipe de France et des joueurs “qui ont franchement les pieds carrés !”, s’amuse Jean-Luc Lescouezec. Mais chaque joueur, doué ou non, a droit à son temps de jeu au cours d’un match. “Pour moi, le plus important, ce ne sont pas les résultats mais la qualité de ce que nous partageons ensemble”, insiste le président. Certains joueurs de l’effectif ont même déménagé à Nantes pour se rapprocher des terrains du Don Bosco FC, “preuve de ce que leur apporte ce sport”.

“Nous faisons très attention à la vie du groupe”

Le Don Bosco cécifoot a récemment initié une campagne de financement participatif afin de pouvoir acquérir des équipements pour les joueurs et l’encadrement. “Nous souhaitons acheter des survêtements, des polos et des coupes vents surtout pour faciliter nos déplacements”, explique M. Lescouezec. En effet, se déplacer dans toute la France avec des personnes handicapées n’est pas toujours simple. “Dans le cécifoot, nous accompagnons les joueurs sur mais aussi en dehors du terrain”, explique le président nantais. Lors des week-ends de déplacements, les personnes valides doivent aider dans nombre de tâches quotidiennes les joueurs. “Nous faisons très attention à la vie du groupe”, ajoute l’ancien arbitre qui n’avait jamais été confronté au handicap. “Dans la défaite, je leur interdis par exemple de voir la vie en noir !”, conclut sur le ton de l’humour Jean-Luc Lescouezec.

Les 4 et 5 juin à Château-Gontier (Mayenne), le Don Bosco cécifoot Nantes participera aux phases finales du Championnat de France.

≥ Plus d’informations sur le Championnat de France de cécifoot 2016

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