Créée en 1995, cette association d’impulsion catholique vient en aide aux jeunes exclus de la société. L’Union pour l’initiative des jeunes (UPIJE) a cette année 20 ans et toute la vie devant elle, à l’image des jeunes qu’elle accompagne : d’abord démotivés, mille jeunes ont su retrouver le goût de vivre et d’entreprendre grâce à l’association. Née dans dans la paroisse de Saint-Pierre-de-Montrouge dans le 14e arrondissement de Paris, en 1995, l’UPIJE permet aux jeunes exclus de rendre leurs rêves possibles.
Depuis sa création, cinq centres d’accueil ou CEPIJE (Centre pour l’initiative des jeunes) ont vu le jour (Paris 14e, Boulogne Billancourt, Suresnes, Colombes, Paris 17e), spécialement étudiés pour laisser chaque visiteur en quête de sens être le propre acteur de sa réinsertion. Des ateliers (studio d’enregistrement, écriture, sport…) ont ainsi été mis en place pour “attirer les jeunes en déshérence afin de mieux les fidéliser”, explique un responsable.
20 ans, l’âge de tous les possibles
Chaque CEPIJE est en lien étroit avec une paroisse, d’où elle tire ses financements et où elle recrute certains de ses bénévoles. Ainsi, chaque CEPIJE a vocation à devenir un “repère ainsi qu’un repaire”, souligne Olivier Leduc, fondateur et ancien président du premier CEPIJE. La méthode semble porter ses fruits à tel point que de nombreux jeunes ayant été soutenus par l’association sont aujourd’hui animateurs, très motivés et enthousiastes à l’idée d’aider à leur tour leurs cadets.
En 2016, ce seront donc mille jeunes qui auront été accompagnés depuis le début de l’aventure. Création de petites entreprises, développement de relations de quartier intergénérations, formation et insertion sociale, pacification des quartiers difficiles : la recette fonctionne si bien que les mairies ainsi que certaines entreprises – comme la chocolaterie Jadis et Gourmand – soutiennent l’association dans chacune de ses actions.
Quid de l’évangélisation ?
Grande absente de l’association : la spiritualité ; même si sa présidente, Marie-Hélène Laurens-Frings, soutient que la foi catholique est “au coeur” de leur action. Bien qu’Olivier Leduc assure que le principal moteur de ce projet était que “les jeunes retrouvent leur dignité de fils de Dieu”, force est de constater qu’aujourd’hui rien ne semble pourtant les accompagner spirituellement. Étonnant pour une association créée par des chrétiens au sein d’une église paroissiale et qui appuie sa charte, aux dires des responsables, sur la doctrine de l’Église. Toutefois, “les jeunes apprennent à respecter la foi des autres”, assure Marie-Hélène Laurens-Frings. À défaut d’être initiés à la foi catholique.