L’un de deux oblige en tout cas à faire le tri entre ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas…Dans plusieurs pays du monde, lorsque l’on entre dans une salle de cours, il est devenu normal de tomber sur des légions d’étudiants ayant délaissé le cahier et le crayon au profit de l’ordinateur portable, bien en vue sur leurs pupitres.
Formulons l’hypothèse que ces ordinateurs portables ne sont pas utilisés pour regarder la dernière saison de House of Cards sur Netflix pendant le cours, ou encore pour distribuer des “J’aime” à hue et à dia sur Facebook, mais bel et bien pour prendre des notes. Même si tel est effectivement le cas, il n’en reste pas moins que le pire pour un étudiant est de prendre ses notes sur un ordinateur, car cela perturbe activement sa capacité à retenir l’information.
Prendre des notes, c’est être à l’écoute
Selon un sondage récent réalisé par les psychologues Pam Mueller et Daniel Oppenheimer et relayé par Vox en avril dernier, prendre des notes directement sur l’ordinateur portable est la pire des choses qu’un étudiant puisse faire s’il souhaite apprendre quelque chose. Le plus souvent, les étudiants se contentent de copier sans réfléchir tout ce que dit l’enseignant. Tandis que ceux qui prennent leurs notes à la main n’ont d’autre choix que d’écouter attentivement et décider ce qui est important et ce qui ne l’est pas. La raison ? De manière générale, nous ne sommes pas capables d’écrire assez vite pour tout noter, ce qui nous oblige à trier les informations, à écarter certains détails moins pertinents et, en définitive, à apprendre plus et mieux.
Des études le prouvent
Par ailleurs, une série d’expériences menées dans le cadre de l’étude ont révélé que les utilisateurs d’ordinateurs portables ont plus de mal à répondre à des questions conceptuelles impliquant le développement et l’analyse d’idées ; les étudiants qui utilisent des ordinateurs portables ont tendance à se contenter de copier tel quel ce qui est dit pendant le cours. Alors que lorsque le processus de prise de notes se fait sur papier et avec le crayon à la main, la nécessité de réfléchir pendant le cours (dans un processus d’écoute active) fait la différence.