• À Lourdes la Vierge Marie n’a jamais parlé de guérison. Pourtant les guérisons ont commencé à se produire dès que la source a été découverte. Elles ont été immédiatement enregistrées par un médecin. Elles ont été examinées par une commission, puis par un expert. Sept, finalement, ont été retenues comme « miraculeuses » et sont l’un des arguments qui ont amené l’évêque local à déclarer les apparitions « authentiques. »
• En déclarant une guérison « miraculeuse », l’Église donne une indication, qui n’engage pas la foi. Elle s’appuie sur une expertise médicale : cette guérison est-elle explicable, actuellement, par la « science » ? Mais la déclaration de l’Église déborde l’expertise médicale : cette guérison a-t-elle porté des fruits spirituels dans la vie de la personne concernée ?
• L’expertise médicale doit répondre à un certain nombre de critères qui ont été fixés au XVIIIe siècle pour l’examen des guérisons miraculeuses, nécessaires pour les béatifications et les canonisations.
• Ces critères posent aujourd’hui question même s’ils sont un garde-fou utile contre le risque d’une inflation des miracles. Un médecin d’aujourd’hui ne dira plus qu’une guérison est à jamais inexplicable. Il peut seulement dire qu’elle est inexpliquée dans l’état actuel des connaissances médicales.
• Depuis un siècle et demi, les théories qui ont prétendu expliquer les guérisons de Lourdes ne rendent pas compte du réel. Les médecins d’aujourd’hui savent qu’ils ne savent pas tout : Lourdes les intéresse.