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Cette basilique abrite la plus grande concentration de reliques après le Vatican

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Marie Fournier - publié le 20/03/16
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Partez à la découverte de la basilique Saint-Sernin de Toulouse. Elle abrite la plus grande concentration de reliques après le Vatican. Les origines lointaines de la basilique remontent au IIIe siècle, à l’époque du martyre de saint Saturnin, premier évêque de Toulouse. Pour avoir refuser de sacrifier aux dieux païens, Saturnin a été accusé de nuire aux oracles et fut attaché aux pieds d’un taureau destiné à être immolé. Le corps de l’évêque, traîné par l’animal, fut brisé.

Au cour du siècle suivant, l’évêque Hilaire fit édifier une basilique de bois au-dessus de son tombeau, puis devant le succès de la nécropole devenue centre de dévotion, une nouvelle basilique martyrium fut élevée. À cet emplacement, les fondations de la basilique romane actuelle sont bâties au XIe siècle. Saint-Sernin est alors un lieu de passage incontournable du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

La construction s’étend au cours des siècles : au XIIIe siècle un baldaquin gothique est mis en place, puis au début du XIVe siècle, les voûtes de la nef sont achevées, la crypte agrandie et le clocher surélevé. Avec ses grandes travées, ses nombreux portails et son vaste déambulatoire à chapelles rayonnantes, la basilique peut accueillir les pèlerins en nombre et leur permet d’accéder facilement aux reliques exposées. Au XIXe siècle, la restauration de la basilique est confiée à l’architecte Viollet-le-Duc. De 1860 à 1879, ce dernier mène une campagne intense de réhabilitation de l’édifice, mais ces restaurations contestées au XXe siècle seront en partie supprimées.

Fondée en souvenir de l’évêque Saturnin, pourquoi la basilique porte t-elle le nom de Saint-Sernin ? La tradition veut que Saturninus (le nom latin de Saturnin) se soit transformé au fil du temps en Sarni dans la langue d’Oc, puis définitivement en Sernin dans la langue française.

Le culte des reliques

L’origine de la basilique est étroitement liée au culte des reliques de saint Saturnin. La vocation de l’édifice comme lieu de pèlerinage s’est affermie avec le temps et le monument s’est enrichi de nombreuses reliques, offrandes de simples pèlerins ou de puissants donateurs. Témoins de l’inscription dans notre histoire des mystères du Salut, les reliques exerçaient un fort attrait sur les fidèles surtout au Moyen Âge, espérant obtenir par l’intercession des saints, protection ou guérison. Les reliques de la Sainte Épine ou de la Vraie Croix invitent le fidèle à se remémorer les évènements de la Semaine Sainte, tandis que les reliques des saints rappellent que leurs corps étaient le Temple de l’Esprit. Dans les coffres reliquaires du déambulatoire de la basilique de Toulouse, les restes des saints Laurent, Boniface, Antoine Abbé et Vincent diacre reposent. De plus, une épine de la Saint Couronne donnée par Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis, est conservée depuis le milieu du XIIIe siècle. On compte plus de 200 fragments d’os…. Un morceau de la Vraie Croix côtoie des restes de saint Étienne, de Bernadette Soubirou ou de sainte Thérèse de Lisieux. Après Saint-Pierre de Rome, l’église toulousaine abrite la plus grande concentration de reliques !

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