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Vivre en catho dans la France laïque de 2016

24 novembre 2015 : La religion au travail. Mug, sur lequel est inscrit "Un café. Une prière. Une journée qui commence", posé sur le bureau d'une salariée. Paris (75), France. November 24, 2015: Religion at work. Paris, France.

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Benjamin Coste - publié le 10/03/16
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Le quotidien “Libération” a ouvert ses pages au témoignage de trois jeunes filles croyantes : une bouffée de fraîcheur, de joie de vivre et de lucidité. Oui, elle habite 50 m2 dans un beau quartier de la capitale, étudie l’histoire de l’art et l’italien à l’École du Louvre. “J’appartiens à la bonne bourgeoisie française, familière des apéritifs du dimanche midi chez Bonne-Maman, au Porto et au Frontignan dans un grand salon avec un piano et des fauteuils Louis XVI.” Et alors ? Pauline est de cette France catholique qui est descendue dans la rue sous les couleurs de la Manif pour tous. “Oui, j’ai fait dix ans de piano, je mets des jupes sous le genou, mes parents votent à droite”. Et oui, Pauline est catholique pratiquante. Et cela se voit : “Non pas parce que je rayonne de l’amour éternel, mais parce que, malgré tous mes efforts pour l’éviter, je m’habille comme une grosse catho”, s’amuse la jeune femme, capable ainsi d’une certaine autodérision.

Sa chanson préférée : Seine-Saint-Denis Style de NTM

Pour autant, Pauline s’attache à démontrer qu’aller à la messe tous les dimanches n’empêchent pas d’être une jeune femme “normale” et de son temps. Non, être catho en 2016 ne signifie pas “savoir danser le rock, porter une chevalière, se fiancer, puis se marier à tout prix avec un type avec la raie sur le téco (côté, Nldr) et une particule à son nom de famille”, s’amuse la jeune femme fan de rap français. L’un de ses titres préférés est “Seine-Saint-Denis Style” de NTM. La “normalité” de Pauline s’exprime également dans ses relations : la plupart de ses amis ne partagent pas sa foi. Quant à ses amis homosexuels ou lesbiennes, “je les aime et ils m’aiment, point barre”.

On pourra parfois reprocher à Pauline l’épaisseur de son trait lorsqu’elle dessine les contours de la cathosphère (“les cathos sont certes pincés, souvent riches, souvent entre eux”), généralisation vite oubliée lorsqu’elle met en exergue la philanthropie des chrétiens : “Bien souvent, ils donnent de leur temps pour les autres, pour les plus démunis, en toute discrétion”. Et de conclure sur une note personnelle, touchante : “Je voudrais avoir un cœur vaste comme ce monde que j’aime et qui ne va pas toujours bien”.

L’intégralité du témoignage sur le site de Libération

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