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Ma mère, une femme comme on n’en fait plus…

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Maria Garabis Davis - publié le 10/03/16
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… et comme je voudrais être !Petite idée en passant pour vivre la miséricorde au quotidien : prenez votre plus belle plume et écrivez une vraie lettre manuscrite à quelqu’un en témoignage de votre affection.

Ma mère avait toujours à faire, et vous comprendrez mieux si je vous précise que étions neuf enfants. Dans mon souvenir, je la revois toujours occupée à cuisiner, à faire le ménage, ou avec un enfant dans les bras. Ses journées étaient remplies par une activité constante et jamais ou presque je ne l’ai vue assise.

Sauf le dimanche.

Le dimanche après-midi, elle s’installait à la table de la cuisine pour “faire sa correspondance. Armée de son carnet d’adresses et d’une pile de cartes, elle écrivait des messages d’espoir, d’amour et de consolation à ceux qui en avaient besoin, proches, amis ou simples connaissances. Un jour, elle a même écrit à l’auteure d’un article qu’elle avait trouvé particulièrement convainquant pour la féliciter et la remercier d’avoir partagé avec les lecteurs son expérience douloureuse.

Petite, je ne voyais vraiment pas pourquoi elle se consacrait à une activité qui me semblait ennuyeuse et désuète. Mais en grandissant, j’ai commencé à comprendre : par ces quelques mots, ma mère adressait à chacun un message d’amour et de confiance. Elle prenait acte des événements heureux ou malheureux qui touchaient ces personnes et leur prodiguait ses encouragements. Elle leur disait : “Je suis à vos côtés ; au moment même où je vous écris, je pense à vous et je prie pour vous”.

Après le décès de ma mère, un ami de mon frère aîné m’a raconté que sa femme avait été extrêmement touchée par une lettre que ma mère lui avait envoyée. Elle venait de perdre prématurément son propre père, et de toutes les manifestations de sympathie qu’elle avait reçues, c’était le mot de ma mère qui l’avait le plus émue. “Des mères comme la tienne, on n’en fait plus, avait-elle déploré. Quel savoir-vivre !”

Des mères comme la mienne, on n’en fait plus, et pourtant c’est comme cela que je voudrais être.

Un peu de temps et un timbre

À l’âge d’Internet, nous avons oublié l’effet que peut produire une simple lettre. C’est tellement plus facile d’envoyer un courriel ou de poster un message sur Facebook. Ce type de communication a sa valeur, mais un courriel, même écrit de la plus belle plume, restera toujours plus impersonnel et plus froid qu’une lettre rédigée à la main.

Souhaitant envoyer une carte à une amie dont le père était atteint d’un cancer grave, j’en cherchai une qui comporte un message approprié mais ne trouvai que des formules fades, des images de calendrier ou des poèmes à l’eau de rose. Cela ne me convenait pas. Je voulais lui communiquer du courage face à la période de douleur et d’incertitude qu’elle traversait. C’est alors que je me suis souvenue d’une phrase du pape François que j’avais retranscrite et affichée dans ma cuisine : “Demande à Jésus ce qu’il veut faire de toi et sois COURAGEUSE”. C’est ce message que je voulais lui envoyer.

La nécessité est véritablement mère de l’invention. Ma belle-sœur et moi, avec l’aide de ses sœurs très talentueuses, nous avons créé Pio Prints afin de mettre au goût du jour les cartes de vœux religieuses et les rendre attrayantes pour les jeunes générations. Malgré notre petite taille, notre mission immense : diffuser le message des saints pour prodiguer encouragement, inspiration, réconfort et félicitations.

Cette année, participez au jubilé en envoyant des messages de miséricorde à ceux qui sont loin de vous. Comme me l’a enseigné le meilleur des êtres, il suffit d’un peu de temps et d’un timbre.

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