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Umberto Eco s’en est allé

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Alexandre Meyer - publié le 20/02/16
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L’auteur du “Nom de la Rose” est mort ce vendredi 19 février.L’universitaire, érudit et romancier italien Umberto Eco est mort vendredi 19 février à l’âge de 84 ans des suites d’une longue maladie. Après des études de philosophie à Turin, il soutient en 1954 une thèse de fin d’études sur Thomas d’Aquin. En 1980 il publie son premier ouvrage, roman policier mystique médiéval : Le nom de la rose, succès planétaire vendu à plus de 17 millions d’exemplaires et traduit en une quarantaine de langues. Il a ancré durablement dans l’imaginaire du public l’obscurantisme d’une Église sous la férule de la Sainte Inquisition et aveuglée par ses principes. Le tableau très noir du monachisme occidental que brosse Umberto Eco dans son grand ouvrage n’y est éclairé que par la lueur de sagacité, de sagesse et de prudence du frère franciscain Guillaume de Baskerville, incarné à l’écran par Sean Connery devant la caméra de Jean-Jacques Annaud en 1986. Son succès littéraire ne se démentira plus par la suite, dans une veine mêlant les considérations philosophico-mystiques romanesques et les essais littéraires.

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Homme de lettres et de principes

“La vérité romanesque a cette qualité de ne pouvoir être discutée”, disait cet homme de lettres et de principes. Alors qu’il enchaîne les succès, il décide de quitter avec fracas sa maison d’édition Bompiani en décembre dernier alors qu’elle était rachetée par Mondadori. Cet intellectuel de gauche se refusait à l’idée d’être édité par Berlusconi.

Umberto Eco avait été élu membre associé de l’Académie royale de Belgique (Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques) en 2011 et couronné du Prix Alphonse-Allais pour l’ensemble de son œuvre en 2015.

Immense collectionneur de livres anciens ou modernes (sa bibliothèque comptait près de 50 000 volumes), Umberto Eco aimait affirmer que la culture “ce n’est pas de tout connaître par cœur, mais c’est de savoir trouver rapidement l’information que l’on cherche parmi toutes celles que l’on glane”.

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