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Comment arrêter Daesh sur Internet ?

French Interior minister Bernard Cazeneuve gives a press conference, on January 19, 2016 in Saint-Astier, following his visit at the Gendarmerie national training centre (CNEFG) as part of a global training on crisis situations that occur in schools. / AFP / MEHDI FEDOUACH

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Sylvain Dorient - publié le 26/01/16
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Dimanche 24 janvier, alors que Bernard Cazeneuve annonçait que 11 projets d’attentats avaient échoué en France en 2015, l’État islamique diffusait une vidéo des terroristes du 13 novembre.La diffusion d’une vidéo horrifiante présentant les neufs auteurs des attentats de Paris a été diffusée par l’État islamique, comme un pied de nez au discours du ministre de la Défense, Bernard Cazeneuve.

État d’urgence maintenu

Lors de son intervention sur France 5, le ministre a confirmé le maintien de l’état d’urgence, arguant que la menace terroriste n’était pas écartée. Sur les 11 attentats déjoués par les services de sécurité français, six l’ont été depuis l’automne, et “plusieurs d’entre eux” étaient fomentés par les auteurs de la tuerie du 13 novembre.

La provocation d’une organisation sur le déclin

Alors que l’État islamique met en scène sa toute puissance, déclarant avoir mis la France “à genoux” avec l’action de ses “lions” qui sont présentés s’exerçant au tir ou décapitant des prisonniers, un porte-parole du gouvernement britannique décrit cette vidéo comme la “provocation d’une organisation sur le déclin”. De fait, en Irak et en Syrie, l’État islamique perd du terrain. Son action sur Internet demeure incontrôlable, malgré une explosion de créativité législative en France.

Contrôler les discours de haine sur Internet

Conscient qu’Internet est le premier lieu de radicalisation, les gouvernements tentent de mettre un frein aux théories “complotistes” qui foisonnent sur la Toile, et qui justifient, aux yeux des militants de Daesh, la violence de leur association. En France, le projet de loi pour une République numérique d’Axelle Lemaire s’est enrichi, à la faveur des attentats du 13 novembre d’une série d’amendements visant spécifiquement les informations erronées susceptibles de “créer un trouble à l’ordre public”.

Ainsi, un amendement déposé le 8 janvier 2016, prévoyait de punir de 135 000 euros d’amende les internautes diffusant sciemment des informations erronées. Cette proposition était motivée de la façon suivante : “L’internaute ne prend pas conscience de leur caractère mensonger est trompé dans son jugement là où, en tant que citoyen, il devrait toujours disposer d’une information fiable sur l’action de ses représentants […] ce qui à grande échelle constitue une véritable menace pour le bon fonctionnement de notre démocratie”.

Législation dépassée

Cet amendement évidemment inapplicable a été retiré et l’incapacité dans laquelle se trouve le gouvernement à poser des limites aux fausses informations a au moins un mérite : rappeler à la responsabilité chaque internaute, à laquelle ne peut se substituer aucune loi, aucun gouvernement.

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