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62 personnes possèdent-elles autant que 3,5 milliards de pauvres à elles seules ?

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La rédaction d'Aleteia - publié le 21/01/16
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Accabler les riches n’est pas très catholique mais fermer les yeux sur les difficultés que rencontrent nos contemporains est irrationnel et, par-là même, antichrétien.Accablant ! Rendu public cette semaine, le très contesté rapport de l’ONG britannique Oxfam, fondé sur les données publiées par la banque Crédit Suisse en octobre 2015, dévoile deux données alarmantes sur l’écart abyssal qui se creuse entre les plus pauvres et les plus riches de la planète :

  • Le patrimoine cumulé d’1% des habitants de la planète dépasserait désormais celui des 99% restants ;
  • Les 62 personnes les plus riches du monde possèderaient autant que la moitié de la population mondiale la plus pauvre, soit 3,5 milliards de personnes.

Loin de diminuer, la concentration de richesse a augmenté. Le monde est devenu encore plus inégalitaire et la tendance s’accélère, dénonce l’ONG. Il y a cinq ans, soit en 2010, l’équivalent de la richesse de la moitié de la population mondiale la plus pauvre était détenu par 388 individus. Le taux de richesse de 1% des plus fortunés ne cesse aussi de s’accroître d’année en année depuis 2009.

Selon l’ONG Oxfam, celui qui cumule un patrimoine (biens et argent) se montant à 68 000 dollars (soit près de 62 000 euros) figure déjà parmi les plus riches de la planète. Autrement dit, 90% de la population mondiale, même en additionnant tout ce qu’ils possèdent en argent et en biens mobiliers et immobiliers, n’atteint pas ce capital.

Précis ou exagérés, ces chiffres ne doivent pas nous laisser indifférents quand les ressources de la majorité de la population restent très en deçà de ce montant. Selon la Banque mondiale (octobre 2015), les 10% les plus pauvres du monde vivent avec moins de 1,90 dollar par jour.

Devant une telle absurdité, le pape François a insisté avec force sur l’urgence de dépasser la “culture du déchet“, et de parvenir jusqu’aux “périphéries de l’existence” pour rétablir la “dignité de la personne intégrale” au sein d’une “écologie humaine” complète – ce qui inclue non seulement l’âme, mais aussi la dimension physique, politique, sociale et économique de l’être humain en tant qu’être spirituel et corporel.

Fermer les yeux sur la dimension corporelle de l’être humain intégral et sur les exigences découlant de cette dimension est irrationnel et, par-là même antichrétien.

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