K. et P.-H. sont mes deux enfants. Après de tragiques événements, ils ont appris le sacrifice et m’en montrent souvent la voie.
Comme tous les enfants, ils aiment à s’amuser. Souvent, lorsque nous nous promenons en voiture, ils aiment écouter des comptines ou des histoires comme celles des enfants de Fatima racontée par le père Caillon. Mais comme tous les enfants de 2 ans et demi et 4 ans, ils aiment aussi s’amuser, bien manger, rire… et faire des bêtises.
Une nuit tragique
Vendredi 13 novembre 2015, une date qui restera à jamais gravé au cœur de la France et de ses enfants, des hommes tuent au nom d’un idéal qui n’est pas le nôtre. “Mes enfants, il va falloir faire beaucoup de sacrifice parce que le Bon Dieu est très triste.” C’est de là que commence toute l’histoire…
K. et P-H. l’aiment tellement, le bon Dieu, qu’il sont graves et peinés. Des hommes Lui font de la peine ? Alors puisque Papa et Maman nous disent qu’il faut faire des sacrifices comme les trois enfants de Fatima, ils vont en faire eux aussi… Au départ, c’est Papa et Maman qui donnent des idées : se priver de confiture sur le pain, ne pas prendre les doudou et nounours au lit le soir, ne prendre qu’une fois d’un plat qu’on aime bien…
L’héroïsme des enfants
Mais K. et P.-H. voient arriver Noël et décident d’offrir au petit Jésus, pour son anniversaire, le plus beau des cadeaux et rivalisent à celui qui fera le plus de sacrifice. C’en est touchant de voir combien ces enfants, par amour et de manière totalement désintéressée, se livrent corps et âme dans une bataille de générosité pour le salut des âmes de personnes qu’ils ne connaissent que par Jésus, leur Créateur.
Cet héroïsme est d’autant plus touchant que la plupart du temps, ces petits sacrifices sont imaginés puis accomplis de leur propre initiative !
Il faut bien l’admettre, nous autres les adultes, nous rechignons souvent à prendre la voie étroite, le chemin rocailleux qui bouscule tout notre bien-être. Mais devant de tels exemples, comment rester avachis dans notre confort routinier, notre tiédeur ?
Quand ma fille me dit : “Papa, moi j’ai envie d’aller au Ciel avec Papa, Maman, “Titou” et la “petite sœur”” ou bien encore : “Papa, pourquoi il y a des gens qui n’aiment pas le Bon Dieu ?”, c’est là que je mesure toute la dimension de ces paroles du Christ : “Si vous ne redevenez pas comme des petits enfants…”