Les récents événements de Paris et de Bamako ont dévoilé la dangerosité de petits groupes de djihadistes prêts à l’action violente, afin de faire triompher un projet radical de subversion.À l’heure actuelle, la justice s’appuie sur la gendarmerie et la police, mais également sur l’armée, afin de démanteler ces groupuscules de l’ombre. Ceux-ci évoluent de façon autonome, à l’écart du reste de la communauté musulmane. Leur destruction est essentielle afin de mettre en échec les attentats en préparation. En revanche, le fait de s’attaquer à la poignée de djihadistes prêts à l’action armée n’extirpe pas le mal par la racine. Pour ce faire, il convient de s’intéresser au petit cercle qui encourage les djihadistes à passer à l’action armée. Ce cénacle, qui prône un islam de combat, n’a jamais fait l’objet de travaux approfondis en raison de sa discrétion et de sa faiblesse numérique. Ces radicaux – que nous pouvons appeler les “islamiens” – constituent pourtant le terreau du djihadisme.
Qui sont les “islamiens” ?
Un petit groupe de fidèles, encourageant l’action armée sans la risquer pour lui-même. Ces hommes lettrés ont analysé tous les ressorts de la société libérale, qu’ils combattent à mots couverts. Extrêmement déterminés, apôtres discrets d’un islam de combat, les “islamiens” se sont fixés pour objectif de longue durée, la conversion de l’Europe à une forme sectaire d’islam – celle-là même qui a été mise en œuvre par l’État islamique – et ce par la terreur.
Leur influence sur la grande majorité modérée des musulmans occidentaux est faible. Les “islamiens”, qui sont les partisans minoritaires d’un islam de combat, ont pourtant décidé de radicaliser les masses – en particulier grâce à l’exemple des attentats-suicides – tout en pratiquant la taqiya afin d’échapper aux persécutions. En se faisant les hérauts de pratiques liberticides et sectaires, les “islamiens” ne se contentent pas de trahir l’islam, ils menacent de destruction l’ensemble des libertés individuelles en s’attaquant à la principale qui est la liberté religieuse.
Il leur sera toujours facile de trouver des candidats au martyre et de les former techniquement sans compromettre leur propre perpétuation. Par conséquent, tant que ce petit cénacle ne sera pas identifié, circonscrit et combattu, les attentats se multiplieront sur notre sol.