Oui cela arrive parfois. Mais devons-nous en être reconnaissants ou terrifiés ?Beaucoup de personnes s’estiment malheureusement chanceuses d’aller au purgatoire plutôt que de tomber directement en enfer. N’oublions pas nos actes qui sont à blâmer, car Dieu nous a accordé notre libre arbitre.Quel cadeau (terrifiant mais merveilleux) ce serait si, une nuit, nous étions réveillés par la présence d’un membre de notre famille ou d’un ami décédé nous demandant des prières et des messes pour le libérer du purgatoire. Surtout si cette âme en souffrance laisse une trace indélébile prouvant que ce n’était pas un cauchemar.
Dans la parabole de Lazare et de l’homme riche, ce dernier supplie le père Abraham d’envoyer “quelqu’un d’entre les morts” pour conseiller à ses frères de se repentir. Abraham répond : “S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seront pas davantage convaincus par quelqu’un ressuscitant d’entre les morts”. Dans sa grande miséricorde, le Seigneur a envoyé aux vivants beaucoup d’émissaires qui ont laissé des preuves.
Par “preuve” je ne fais pas allusion aux nombreux témoignages écrits de saints, mais à une preuve réelle, dans une petite pièce de la sacristie d’une église à Rome, le Sacré Cœur de Jésus qui abrite le Petit musée du purgatoire. La mission de l’Ordre du Sacré Cœur était de prier et dire des messes pour le repos des âmes du purgatoire. Leur chapelle à Rome a été en grande partie détruite par un incendie en 1897. Après l’incendie, le prêtre affecté à la chapelle, a été étonné de voir sur un des murs carbonisés, un visage en souffrance de ce qui semblait être une âme du purgatoire.
Le musée possède un morceau de bois de l’écritoire de Mère Isabella Fornari, abbesse du monastère des Sœurs de Sainte-Claire de Saint-François. Le père Panzini, de l’Ordre bénédictin d’Olivetan de Mantua, lui est apparu le 1er novembre 1731. Pour lui montrer qu’il souffrait au purgatoire, il a placé sa main gauche “flambante” sur son écritoire, laissant une empreinte de main brûlante et a gravé une croix dans le bois. Il a placé sa main sur la manche de sa tunique, qui a brûlé jusqu’à sa combinaison et sa chair au point de le faire saigner. Son confesseur, le père Isidoro Gazata, lui a demandé de lui confier des morceaux de sa tunique et de sa combinaison et son écritoire. L’origine surnaturelle des faits a été établie.
En 1815, Marguerite Demmerlé a eu la visite de sa belle-mère morte en couches 30 ans plus tôt. Elle lui a demandé d’aller en pèlerinage à Notre-Dame de Mariental et d’y faire dire deux messes pour elle. Marguerite lui a demandé un signe et l’âme a mis sa main sur le livre qu’elle lisait, y laissant l’empreinte de sa main sur la page ouverte. Elle est revenue après le pèlerinage pour la remercier et lui dire elle avait été libérée du purgatoire.
Le célèbre jésuite français, le père F.X. Schouppe écrit dans son livre Le Dogme du Purgatoire illustré par des Faits et des Révélations Particulières : “C’est parce qu’en nous donnant un semblable avertissement, Dieu nous fait une grande miséricorde : Il nous presse d’aider les âmes et de pourvoir à nous-même”.
L’Église ne prétend pas connaître la nature de la souffrance des âmes au purgatoire, mais les commentaires du Pape émérite Benoît XVI et les écritures de sainte Catherine de Gênes, notamment son Traité sur le Purgatoire, sont instructifs. Elle décrit le purgatoire non comme un endroit envahi par les flammes, mais comme un état dans lequel les âmes connaissent le tourment de flammes intérieures face à la perfection et de l’amour de Dieu pour elles.
Et dans le mois consacré aux défunts, nous devrions souvent réciter la Prière pour les fidèles défunts de saint John Henry Newman.