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Scandale au Vatican, après les accusations, l’explication

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 05/11/15
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Les deux livres d’enquête italiens par lesquels le scandale est arrivé, sont en retard sur le travail de réforme entrepris par le Pape déclare le Saint-Siège.Les deux livres d’enquête publiés après une nouvelle fuite d’informations et documents confidentiels au Vatican, sont en retard, sur la forme et le fond, par rapport à la reforme du pape qui a déjà surmonté les difficultés que ces derniers mettent en avant, affirme le directeur du bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, dans une nouvelle réaction après la sortie des deux ouvrages : « Via Crucis » (publié sous le titre Chemin de croix  par Flammarion) du journaliste italien de mediaset, Gianluigi Nuzzi,  et Avarizia  (« avarice ») d’Emiliano Fittipaldi pour l’hebdomadaire Espresso.  Le Vatican, assure-t-il, le Vatican avance « sans incertitudes » sur la route de la « bonne administration », de la « correction » et de la « transparence ».

Nouveau chapitre de discussions

Dans sa note « Réflexions sur un nouveau chapitre de discussion sur les questions économiques du Vatican », publiée sur Radio Vatican, père Lombardi revient sur les méfaits des deux «  corbeaux » – Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, secrétaire de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, et Francesca Immacolata Chaouqui – expliquant que les informations divulguées dans les deux ouvrages – issues des archives de la COSEA, la commission pontificale d’étude et d’orientation préparatoire sur l’organisation de la structure économique et administrative du Saint-Siège dont tous les deux étaient membres – prêtent à différentes lectures et méritaient d’être « étudiées, comprises et interprétées avec soin, équilibre et attention.. ». Les deux ouvrages, déplore-t-il,  «  donnent en vrac une masse d’informations s – dont une grande partie concerne une phase désormais dépassée. Sans approfondissement ultérieur et évaluation objective,  ils ont pour effet –  «  volontaire », selon lui – de créer une impression de «  confusion permanente », de «  non transparence », voire de «  poursuite d’intérêts particulier et incorrects » entre les murs du Vatican. La réorganisation des dicastères économiques, la nomination d’un Réviseur général, le fonctionnement régulier des institutions compétentes pour le contrôle des activités économiques et financières … sont «  une réalité objective et irréfutable », ajoute-t-il.

Le pape reste serein et déterminé

Ainsi, le pape François «  est serein et déterminé», assure le père Lombardi, « il sait ce qu’il doit faire, sait quelle est sa mission ». Le porte-parole et directeur de Radio Vatican trouve «  surréel » que certains affirment vouloir l’aider de cette façon », au lieu de «  rendre justice au courage et à l’engagement avec lesquels le Pape et ses collaborateurs ont affronté et continuent d’affronter le défi d’une amélioration de l’utilisation des biens temporels au service des biens spirituels ».

Face aux accusations de détournement, privilèges, incompétence des administrateurs … le directeur du bureau de presse du Saint-Siège met deux points au clair : l’origine des biens de l’Église «  destinés en réalité à soutenir dans le temps des services très vastes gérés par le Saint-Siège ou par des institutions qui lui sont affiliées, à Rome et ailleurs dans monde ». Quant au Denier de Saint-Pierre – qui représente l’aide économique que les fidèles apportent au Saint-Père –  « l’une de ses finalités essentielles est sans nul doute l’aide aux pauvres », assure-t-il, mais «  elles ne sont pas les seules ». De citer alors : « la Curie romaine, instrument des services du Pape, les initiatives en dehors du diocèse de Rome, la communication du magistère papal pour les fidèles dans les différentes parties du monde, aussi pauvres et lointaines, l’appui au 180 représentations diplomatiques pontificales qui, en plus de leur rôle de représentant du Pape auprès des gouvernements locaux,  servent les Église locales et interviennent en première ligne pour transmettre la charité du Pape dans les différents pays».

Même si les auteurs des deux ouvrages responsables du nouveau scandale au Vatican affirment ne pas partir en croisade contre le pape – « Je ne suis ni pour ni contre le Pape… je suis journaliste, j’ai des infos, je les sors » a déclaré Nunzi à la présentation de son livre devant la presse le 4 novembre –  ce nouveau scandale est le reflet « d’une certaine peur face au processus de réforme mené par le pape François », a réagi le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, Mgr Nunzio Galantino, sur la chaine de télévision catholique TV2000. « Je pense, a-t-il dit,  que certains ont peur d’une Église qui commence à être inattaquable sur certains points, qui commence à être crédible aussi aux yeux des non-croyants, et cela fait perdre la raison à certains ».

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