Le monde a besoin de héros amoureux de la vie, de Dieu et de l’homme. Des hommes et des femmes saints au grand cœur.Le père Joseph Kentenich disait : “Le christianisme est une religion d’héroïsme, et non de satisfaction bourgeoise. L’être humain est par nature prédisposé à l’héroïsme. Ce n’est pas une réunion de couards: le christianisme exige un héroïsme radical.
Si nous plaçons la barre très haut au niveau des exigences, nous mettons l’accent non pas sur le “tu dois le faire” mais sur le “si tu veux”. Une religion héroïque appelle à des actes d’héroïsme.
L’homme, le héros, grandit au contact d’idéaux élevés. Il faut prononcer un oui audacieux. Et ce que nous prononçons intérieurement doit se traduire par des faits concrets. Nous devons être des héros de l’amour. C’est ce que Dieu veut, et c’est là le risque, l’audace du oui” (dans Niños ante Dios, “Les enfants face Dieu” en français).
J’aime l’héroïsme de l’amour, d’un oui courageux. J’aime l’audace des hommes qui marchent dans les pas de Dieu au quotidien. J’aimerais être un héros de la vie simple, au quotidien et à tout moment.
Nous pensons quelquefois à des vies réellement héroïques, dignes d’être racontées et nous sous-estimons les vies sans nom, cachées, routinières, excessivement simples.
Car les vies qui surprennent réveillent en nous des idéaux élevés et nous encouragent à vivre plus héroïquement. Une conversion radicale nous surprend, tout comme une vie avec des dons spirituels particuliers ; des gestes uniques, des conquêtes impressionnantes. Ces vies attirent notre attention.
J’aimerais avoir un regard pur pour voir la beauté de Dieu dans la vie simple et routinière. Je ne veux pas vivre en bourgeois et je sais que la routine peut quelquefois me peser. Je veux aspirer au plus élevé et ne pas me contenter de minima.
C’est pourquoi, je veux regarder la vie simple des saints simples que je rencontre sur mon chemin. Je veux apprendre d’eux leur naturel à aimer, leur simplicité à chercher Dieu dans tout.
Je ne prétends pas laisser le souvenir d’un héros. Mais je rêve de toucher l’amour de Dieu et de le rendre avec humilité, dans ma petite vie.
C’est pourquoi, je suis attiré par ces saints qui n’ont pas accompli de grands gestes, mais qui ont changé le monde autour d’eux par une vie simple et pleine d’amour.
Ils sont si imitables que même moi je pourrais suivre leur chemin. Si je suis capable de renoncer à mon égoïsme et à mes prétentions. Même moi je pourrais rêver d’aimer comme ils aiment.
Leurs péchés ne me scandalisent pas. Car je pèche et me crois néanmoins appelé à vivre une vie sainte. C’est l’amour qui change la société, l’éducation, la politique, la famille. Et pour ce qui est d’aimer, oui j’aime, bien que maladroitement. Et c’est dans l’amour que se matérialise la sainteté des personnes et non dans les grandes déclarations d’amour qu’emporte le temps.
Je pense à la vie de tant de saints qui ont commencé leur chemin dans la douleur, porté leur croix, vécu des pertes et ont fini par vaincre tous les obstacles par la grâce de Dieu dans leurs vies.
Comme moi-même. Comme n’importe qui. Une vie comme la mienne. Je ne me justifie pas de ne pas être un saint, si ce n’est que je ne désire pas être un saint.