En concert mercredi 4 novembre, la chanteuse d’origine roumaine nous parle de sa vie baroque rythmée par la musique, la fête et la joie.Aleteia : Peut-on dire que ce dernier album, “The Balkanic Gospel”, est le plus spirituel de tous ?
Rona Hartner : Oui en effet on peut dire ça. Depuis ma conversion, dans chacun de mes albums je dédie un titre à Dieu et sur scène je témoigne de ma foi autant que je le peux. Mais cet album-ci est le premier consacré intégralement au Seigneur. J’ai travaillé dessus pendant 11 ans car je ne voulais pas le faire à moitié, je voulais au contraire tout donner, à la hauteur de ma foi. Cet album m’a permis aussi de partager ma vision originale de la spiritualité. C’est peut-être le plus abouti : je l’ai produit moi-même ce qui m’a garanti une certaine liberté et m’a permis d’atteindre exactement le style de musique que je recherchais.
Comment avez-vous élaboré votre style musical ?
J’avais envie de créer ma propre identité musicale, être un “OVNI” en quelques sorte, dans le paysage musical chrétien. J’ai commencé par chanter du Rock mais je trouvais que ça n’était pas en harmonie avec l’esprit des évangiles tel que je le concevais. C’est finalement la musique de l’Est, avec ses sonorités festives qui m’a paru s’accorder parfaitement avec le message du Christ. Pendant des années, j’ai donc cherché le groupe qui allait pouvoir réaliser cela, j’ai alors fait la rencontre du Zuralia Orchestra, une fanfare roumaine de réputation internationale. Lorsque j’ai mélangé leur univers avec la musique gospel, ça a été comme une évidence. Cette musique fanfare est aussi très française, elle donne un effet “fête de village” que je recherchais par dessus tout.
Quels groupes chrétiens appréciez-vous ?
J’aime beaucoup Les Guetteurs qui feront la première partie de mon concert le 4 novembre prochain au divan du monde. Il sont incroyablement sincères ! J’apprécie aussi énormément le groupe Impact… Cette scène chrétienne qui existe aujourd’hui est tout simplement extraordinaire. J’ai eu la chance de participer à la dernière édition des Angels awards au milieu de tous ces groupes. Un véritable esprit de fraternité régnait entre tous. Il n’y avait absolument aucune concurrence, cela détonnait de tous les autres événements auxquels j’ai participé !
Quand et comment êtes-vous devenue croyante ?
J’ai été convertie par l’homélie d’un prêtre de la paroisse saint Joseph de Bucarest à l’âge de 17 ans. Ce prêtre s’est adressé à l’assistance en disant : “Si vous ne pouvez-croire en Dieu, aimez quelqu’un profondément. A travers cet amour, vous rencontrerez Dieu”. J’ai ainsi pris conscience à quel point Dieu était Amour et j’ai aussitôt voulu me baptiser. Moi qui buvais, fumais beaucoup, du jour au lendemain j’ai tout arrêté. J’étais une fille très timide et suis devenue, contre toute attente, une artiste… La transformation a été si impressionnante que ma famille toute entière a demandé à se faire baptiser.
Y a-t-il un saint qui vous inspire tout particulièrement ?
Sainte-Rita m’accompagne au quotidien : pendant un an de ma vie, tout ce que je lui ai demandé se réalisait systématiquement. Jusqu’à ce qu’un jour elle me demande d’aller au devant des autres afin de témoigner. Elle m’a ensuite confié à la Vierge Marie qui m’a inspiré ces mots qu’elle voulait que j’incarne : “Chaste, lumière et toute douceur”. Dès que j’ai su ce que signifiait ces paroles, je les ai appliqué. Depuis je ne quitte plus la vierge et suis maintenant laïque consacré au Sacré-Cœur de Montmartre comme adoratrice.
Rona Hartner en concert le 4 novembre prochain à 20h au Divan du Monde à Paris.
En première partie, Les Guetteurs. Info et Résa sur le site weezevent