Extraits des passages les plus discutés par les pères.Décliné en 94 paragraphes au total, le document final du synode a fait l’objet d’un vote paragraphe par paragraphe à la majorité des deux-tiers pour chacun. Trois d’entre eux (les #84, 85 et 86), qui portent tous sur l’accompagnement pastoral des catholiques divorcés et « remariés » au civil, n’ont été adoptés qu’à une très faible marge.
Concernant l’accompagnement des personnes à tendance homosexuelle, les pères synodaux ont adopté le paragraphe 76 par 221 voix contre 37.
Au lendemain de sa publication par le Vatican, Aleteia vous propose quelques extraits des paragraphes les plus discutés par les pères.
- L’Église se conforme au Seigneur Jésus qui, dans son amour sans limites, s’offre à toute personne, sans aucune exception. Concernant les familles qui compteraient parmi elles des personnes à tendance homosexuelle, l’Église répète que quiconque, indépendamment de ses tendances sexuelles, doit être respecté dans sa dignité, et accueilli dans le respect, en prenant garde d’éviter « tout signe de discrimination injuste ». Une attention particulière sera réservée à l’accompagnement de ces familles.
Concernant les propositions visant à assimiler les unions entre personnes homosexuelles au mariage, « il n’existe absolument aucun fondement en vertu duquel les unions homosexuelles pourraient être considérées comme étant similaires, de près ou de loin, au projet de mariage et de famille de Dieu. Le mariage est sacré, alors que les actes homosexuels vont à l’encontre de la loi morale naturelle. Les actes homosexuels « ferment l’acte sexuel au cadeau de la vie. Ils ne sont pas issus d’une véritable complémentarité affective et sexuelle. Ils ne sauraient être approuvés sous aucun prétexte ». Le synode estime qu’il est absolument inadmissible que les églises locales subissent des pressions en la matière, et que les organisations internationales conditionnent leur aide financière aux pays pauvres sur la base de l’adoption de lois qui instituent le « mariage » entre personnes de même sexe.
- Les personnes baptisées ayant divorcé puis s’étant remariées au civil devraient être mieux intégrées au sein des communautés chrétiennes. Il est donc nécessaire d’aller au-delà des différentes formes d’exclusion qui sont actuellement pratiquées sur les plans liturgique, pastoral, pédagogique et institutionnel. Les divorcés remariés ne doivent pas se sentir comme étant excommuniés. Au contraire, il faut qu’ils puissent évoluer en tant que membres actifs de l’Église. Pour la communauté chrétienne, cet accompagnement ne représente pas un affaiblissement de sa propre foi ni de son témoignage en faveur du caractère indissoluble du mariage. En effet, il s’agit là d’une expression de la charité de l’Église.
- Il incombe aux prêtres d’accompagner toutes les personnes intéressées sur la voie du discernement. Il conviendra à cet effet de procéder à un examen de conscience grâce à des temps de réflexion et de pénitence.
Dans certaines circonstances, il ne pourra être nié que « l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées, voire annulées en cas d’ignorance, d’inadvertance, de contrainte, de peur, de dépendance, d’attachement excessif ainsi que d’autres facteurs socio-psychologiques » (CCC, 1735). D’où l’importance du discernement pastoral. Tout en sachant que les conséquences des actes peuvent différer selon les cas.
- L’accompagnement et le discernement dirigent ces fidèles vers une prise de conscience quant à leur situation face à Dieu. Le dialogue avec le prêtre contribue à la formation d’un jugement correct sur tout ce qui empêche une participation plus entière à la vie de l’Église et sur les étapes à suivre pour la renforcer par la suite. Pour ce faire, il y a un certain nombre de conditions à remplir en termes d’humilité, de confiance, d’amour de l’Église et de ses enseignements, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et dans le désir d’y apporter une réponse plus complète.