Depuis deux ans, la Fondation VMF lance un mécénat participatif au secours du patrimoine privé en danger.Cette année, cinq projets sont lancés dont deux qui concernent des monuments religieux : l’abbaye de Villelongue dans l’Aude et la chapelle de Mont-l’Évêque dans l’Oise. “Avec Fous de Patrimoine, la Fondation VMF se saisit des formidables opportunités fournies par l’essor des réseaux sociaux et des nouvelles technologies pour œuvrer en faveur de la sauvegarde de sites remarquables. Parce qu’aujourd’hui, et plus que jamais, le patrimoine reste un enjeu de société qui concerne chacun d’entre nous”, explique Philippe Toussaint, président des VMF, dans un communiqué.
L’abbaye de Villelongue, havre de paix chargé d’histoire
Cette abbaye cistercienne du XIIe siècle, choyée par une association de bénévoles venue en aide à la famille propriétaire, accueille aujourd’hui de façon régulière des concerts et des expositions. Le réfectoire, où se déroulent ces manifestations, est menacé de fermeture en raison d’un risque de désolidarisation des murs et des voutes.
Acheté il y a 50 ans par le défunt mari de la propriétaire actuelle (qui vient de fêter ses 100 ans), cette abbaye a pu bénéficier d’une seconde vie, centrée sur des valeurs familiales et culturelles. De multiples travaux ont été effectués depuis un demi-siècle, notamment sur l’église de l’abbaye, mais aujourd’hui, les propriétaires ne peuvent plus faire face seuls.
La chapelle de Mont-l’Évêque, charme du néo-gothique
Folie romantique, cette chapelle a été bâtie au XIXe siècle en réutilisant des éléments architecturaux du XVe siècle provenant des Grands-Carmes de Metz. Rare exemple de monument abouti de style “Troubadour” – caractérisé par un regain d’intérêt pour l’art médiéval au XIXe siècle –, elle a été construite à partir du jubé des Carmes dont l’histoire est plutôt mouvementée. Ce dernier a été déposé par Alexandre Lenoir à la toute fin du XVIIIe siècle au musée des Monuments français, avant d’être offert à Joséphine de Beauharnais, première femme de Napoléon Bonaparte. Il a ensuite été oublié, puis vendu et obtenu par un ancêtre des actuels propriétaires de la chapelle. Aujourd’hui, la façade risque de s’écrouler : un étaiement d’urgence est nécessaire dans un premier temps, et une restauration de l’ensemble est à réaliser par la suite.
Jusqu’au 13 novembre, la plateforme de financement participatif est ouverte sur : www.ulule.com/vmf.