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Un mariage peut-il survivre à l’infidélité ?

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William McKenna, M.S. - publié le 20/10/15
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Des experts appellent à la rescousse les principes de la foi catholique et de la psychologie moderne.Question : Après 25 ans de mariage, j’ai découvert la semaine dernière que mon conjoint me trompait depuis des années. Je suis désemparée. Je ne dors plus, je ne décolère pas, je suis abasourdie. Est-il possible de reconstruire notre mariage ?

William McKeena, expert en psychologie à l’IPS (Institut supérieur catholique de Washington) : J’aurais voulu vous dire que votre situation est rare dans la société d’aujourd’hui. Mais les recherches montrent que vous êtes loin d’être un cas unique. Souvent les époux viennent seul ou ensemble chercher un soutien et parler du choc affectif qu’ils ressentent à la suite de l’infidélité de leur conjoint.

Ce n’est pas une situation facile à gérer et il n’est pas surprenant que vous ayez des difficultés à comprendre comment aborder le sujet. La blessure causée par une infidélité peut être décrite comme une blessure du lien affectif, qui peu arriver tout simplement lorsque votre époux s’éloigne affectivement de vous.

Mais dans le cas d’une aventure extra conjugale (physique et affective) l’on souffre plus et ce, pour deux raisons. D’abord, une infidélité bouleverse tout ce que vous croyiez savoir au sujet de votre mariage. Face à une telle mise en cause d’une croyance aussi fondamentale, le sol se dérobe sous vos pieds. Ensuite, une infidélité est une violation grave de la Loi naturelle et Divine. Chaque fois que nous commettons un péché aussi grave, ceux que nous offensons ont tendance à réagir d’une manière qui reflète la gravité de nos errements.

Pour comprendre, on peut dire la chose suivante : vous souffrez d’un traumatisme qui rappelle l’état de stress post traumatique dû à une action désordonnée de la part de votre époux. Votre vécu et votre souffrance sont très difficiles à surmonter. Il est néanmoins possible d’apaiser ses blessures et de sauver votre mariage. Vous devrez être aidée pour, ne serait-ce que, trouver le chemin de la guérison et réparer la relation.

Les deux époux devront accepter de s’engager à dépasser les blessures du passé. Accepter d’aller voir un conseiller psychologique est un début dans la voie de l’engagement. Et ce sera probablement à la fois difficile et utile. Certains jours, vous voudrez arrêter tellement vous souffrez. Je vous recommande de persévérer. Votre blessure finira par se refermer si vous avez le courage de poursuivre.

De plus, remède peu populaire mais crucial pour réussir, vous devrez être d’accord pour (le moment venu) examiner avec votre époux le rôle que chacun a joué pour mettre votre mariage dans un tel état. Vous rejetez la faute l’un l’autre ne vous amènera nulle part, par contre assumer votre part de responsabilité vous conduira à la liberté et à l’apaisement total.

A ceux qui doute de ce dénouement, je voudrais rappeler ce que dit le Président John F. Kennedy après l’échec de l’invasion de la Baie des Cochons : « La victoire a cent pères, la défaite est orpheline ». Personne n’aime admettre sa part de responsabilité dans un échec mais c’est la seule façon de réellement grandir.

En fin de compte, il s’agit de comprendre que votre douleur est tout à fait naturelle et compréhensible mais aussi que vous et votre conjoint formez une équipe et que soit vous gagnez ensemble, soit vous tombez tous les deux. Comme toujours, sachez que je prie pour vous deux.

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