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Synode sur la famille : quelle place pour la contraception ?

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Diane Montagna - publié le 09/10/15
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Pour le Dr Janet Smith, la préparation au mariage, la contraception et la planification naturelle des naissances devraient être au cœur des débats, ce qui est loin d’être le cas.

Dr Janet Smith

© Dr Janet Smith
Dr Janet Smith

Entretien avec le Docteur Janet Smith, auteur de Humanae Vitae: A Generation Later (Humanae Vitae : une génération après) et éditrice de Why Humanae Vitae Was Right: A Reader (Pourquoi Humanae Vitae avait raison). Janet Smith intervient internationalement sur l’enseignement catholique de la sexualité et sur la bioéthique et consultante auprès du Conseil pontifical pour la famille. 

Aleteia : Lors du synode extraordinaire d’octobre dernier sur la famille, certains participants ont été étonnés du peu d’attention accordée à la contraception. Ils voulaient discuter de ses effets sur le mariage et la famille et ont été assez contrariés que le sujet n’ait pas été davantage abordé.
Dr Janet Smith : Moi aussi ! C’est désolant. Je n’aurais pas pensé qu’il pouvait y avoir autant de progrès avec la théologie du corps de saint Jean Paul II, et les évêques qui veulent des bureaux de la vie familiale. Nous disposons de documents incroyables préparés par différents groupes.

Dans l’Instrumentum laboris, par exemple, rien ne suggère que les gens connaissaient quelque chose à la théologie du corps. Nous avons des documents dans de nombreuses langues différentes et nous devrions les utiliser dans les programmes de préparation au mariage.

Vous pensez que la préparation au mariage est bâclée ?
La préparation au mariage devrait être une priorité pour le synode. Je mettrais même la planification familiale naturelle (PFN) et la contraception en premier. Résolvez ce problème et vous verrez que beaucoup de choses se mettront en place – tous les problèmes auxquels le Saint-Père veut s’attaquer.

Regardez les gens qui vivent l’enseignement de l’Église dans la foi ; ils peuvent faire quelque chose pour la paroisse, parce qu’ils vivent radicalement leur foi.

Il existe des vocations dans les grandes familles qui vivent dans le sacrifice de soi. Donc pour réformer l’Église, réformons la famille. Nous devons travailler sur la préparation au mariage avant les fiançailles. C’est mon nouveau Credo.

Comment feriez-vous cela ?
J’aimerais réunir des adolescents et des collégiens autour du thème : “Si vous vouliez vous marier, voici comment structurer votre vie pour trouver un bon conjoint”. Les prêtres seront ravis car ils ne seront pas pressés.

Il ne faut pas s’interroger sur le mariage une fois fiancés. Or actuellement, la préparation au mariage se fait la veille du mariage. Les gens ne veulent pas perdre des fonds avancés pour la salle ; ni être gênés d’avouer qu’ils vont rompre.

Pourquoi pensez-vous que la question de la contraception et de ses effets sur le mariage et la famille n’a pas été plus largement abordée au synode, et quel message enverriez-vous aux pères synodaux ?
J’ai rencontré un professeur de chimie qui enseignait la PFN à l’église baptiste Oméga de Houston et qui considérait que tout prouve qu’elle est extraordinaire pour sauver les mariages. Il m’a dit avoir cherché une garantie contre le divorce, et que la planification familiale naturelle est la meilleure garantie. Bien sûr cela ne s’arrête pas là. Lorsque vous vous tournez vers la planification familiale naturelle, la compréhension que vous avez de votre sexualité change radicalement.

Avec la méthode naturelle, vous aimez vraiment vos possibilités de procréation, même si cela n’est pas toujours commode pour votre vie sexuelle. Vos amies qui sont sous contraception disent : “Il ne me comprend pas, ne m’aime pas, a recours à la pornographie”. Les hommes qui utilisent la PFN n’ont pas recours à la pornographie ni à la masturbation, et ne traitent pas leur femme comme un objet. J’ai connu un prêtre qui enseignait la planification familiale naturelle à des hommes qui se mettaient à pleurer lorsqu’ils réalisaient avoir traité leur femme de cette façon.

Nous traitons les hommes si mal, comme s’ils étaient ce genre de monstres, ce qu’ils ne sont pas. Ils veulent vraiment faire mieux, mais notre culture les y pousse.

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