Alors que la proposition de loi arrive en seconde lecture à l’Assemblée nationale, le mouvement “Soulager mais pas tuer” appelle à manifester pour préserver les Français d’une euthanasie déguisée.Lundi 5 octobre 2015, la proposition de loi sur la fin de vie sera examinée en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Alliance VITA s’associe à l’appel du mouvement “Soulager mais pas tuer” qui invite à se mobiliser le samedi 3 octobre à 11 h dans les 13 villes préfectures des nouvelles régions de France, pour mettre les pouvoirs publics face à leurs responsabilités, après le report incessant du plan de développement des soins palliatifs depuis 2012.
“Ne touchez donc pas aux intouchables”
“Je soutiens ‘Soulager mais pas tuer’, le mouvement qui plaide pour que les personnes malades, dépendantes ou âgées en fin de vie ne subissent en France ni euthanasie, ni suicide assisté, mais soient accompagnées et respectées, avec ‘considération’.
Cette attention bienveillante aux plus fragiles en fin de vie est source de richesses et de réconciliation. Ne touchez donc pas aux intouchables. Soulagez-nous, mais ne nous tuez pas.
Quelle violence faite aux humiliés, à la vie aux extrémités !” Philippe Pozzo di Borgo
Réunis sous le parrainage de Philippe Pozzo di Borgo – dont la vie a inspiré le film Intouchables – le mouvement “Soulager mais pas tuer” rassemble des professionnels et usagers de la santé opposés à toute forme d’euthanasie et de suicide assisté. Pour Tugdual Derville, l’un des porte-paroles, “à quelques semaines des élections régionales, notre choix de nous rassembler dans les 13 villes –préfectures est symbolique, car il existe, en matière d’accès aux soins palliatifs, une discrimination injuste entre les usagers de la santé selon les régions. S’il veut vraiment lutter contre le mal mourir, c’est dans ce domaine que le gouvernement doit passer des paroles aux actes”.
Se mobiliser pour éviter des pratiques d’euthanasies masquées
Au lieu de mobiliser les moyens indispensables aux soins palliatifs, le gouvernement persiste à imposer son texte de loi sur la fin de vie “qui est à la fois inutile et dangereux”, souligne le mouvement. Il estime qu’avec la “sédation profonde et continue jusqu’au décès, assortie d’un arrêt d’alimentation et d’hydratation, la France basculerait sur la pente glissante de l’euthanasie”. “C’est maintenant qu’il faut se mobiliser pour éviter des pratiques d’euthanasies masquées, déguisées en soins palliatifs”, estime le mouvement, surtout si on veut pouvoir continuer à “garantir aux personnes les plus malades, les plus dépendantes, les plus âgées, qu’elles gardent toute leur place au cœur de la société”. Il y a véritablement urgence !