Agnostiques, catholiques pratiquants ou non, ils confient à Aleteia pourquoi ils sont venus voir le pape FrançoisLa foule s’est rassemblée sur l’itinéraire du défilé, des heures avant le passage prévu du pape François à bord de sa papamobile, après la cérémonie de bienvenue à la Maison-Blanche. Au loin, on aperçoit sa pelouse, mais l’intérêt consiste principalement à se réserver une bonne place pour prendre une photo du Souverain Pontife.
Pourquoi sont-ils venus ? En parlant avec quelques personnes, il apparaît clairement que le pape François a réussi à toucher “les périphéries”, car bon nombre n’étaient pas catholiques, ni même chrétiennes.
Il est également évident que s’il bénéficie de leur attention, il a encore du travail à accomplir.
Coral Keegan, 24 ans, est catholique baptisée mais ne va pas souvent à l’église. Elle est là car elle “aime qu’il accepte les homosexuels, ce que l’Église ne faisait pas avant”.
Le pape lui donne-t-il envie de retourner à la messe ? “Non, répond-elle, je ne pense pas que cela soit nécessaire à la spiritualité.” Jorge Gonzalez, 27 ans et originaire de Colombie, l’accompagne.
“J’apprécie son humilité. Il s’est détaché d’une haute position sainte pour s’afficher comme un simple être humain.” Malgré son éducation catholique, Jorge ne se rend pas régulièrement à l’église et son opinion positive du pape ne va probablement rien y changer.
Dustin Meyer, 31 ans, confie : “J’ai été élevé dans la foi mais je ne suis pas catholique. Ma grand-mère est très pratiquante, donc je suis venu prendre des photos pour elle. Je respecte profondément le pape François”.
Jenna Porter, 24 ans, raconte : “Je ne suis pas catholique mais j’ai beaucoup d’admiration pour le Saint-Père et j’ai toujours été intéressée par la théologie. Le pape François nous galvanise. Il est bien plus optimiste, compatissant et proche que la plupart des dirigeants de son rang. Il est l’exemple de l’effet positif que la religion peut avoir sur les gens”.
Sharon, 68 ans, “catholique non pratiquante de Virginie”, affirme : “Je le trouve merveilleux et je voulais participer à cette célébration. J’aime son engagement pour les pauvres et la justice sociale. Il a insufflé beaucoup de spiritualité dans l’Église. Sans être hostile à l’Église catholique, je ne retournerai probablement pas à la messe”.
Les fidèles étaient évidemment présents. Steve Ciccarelli, 68 ans : “J’adore saint François, enfin le pape François – lapsus révélateur. Sa philosophie et son image sont totalement différentes de ce qu’on a pu voir avant, et de Benoit XVI ou Jean Paul II”.
“Ce pape fait preuve d’un niveau de miséricorde et de compassion inédit depuis saint François. C’est un véritable père pour 7 milliards de personnes, même sans être catholique ou chrétien”, poursuit Steve.
Et Jenny et Jorge Santiago, New-Yorkais originaires d’Équateur et de la République dominicaine, avaient hâte de voir le Pape et d’assister à la messe à la basilique.
Quand on leur demande ce qu’ils ressentent à l’idée que la messe soit donnée dans leur langue maternelle, Jenny répond : “La langue ne devrait pas poser problème. J’ai dû apprendre l’anglais en arrivant ici”. Jorge renchérit : “Il parle le langage de l’amour, c’est suffisant”.
C’est effectivement suffisant pour que la foule descende dans la rue voir le Pape mais, comme le suggère cette récente étude du PEW, l’attirer vers l’église et les sacrements reste une gageure.