separateurCreated with Sketch.

Les ex-régions chrétiennes, des terres solidaires

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Arthur Herlin - publié le 12/09/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Une infographie réalisée par “Les Échos” met en lumière les régions les plus agréables à vivre. Ancienne pratique religieuse et traditions familiales pourraient expliquer pourquoi il y fait si “bon vivre” !

Une carte de France qui en dit long sur le bien-être des Français : le quotidien économique Les Échos dévoilait il y a quelques mois une infographie détaillée du niveau de vie en France par région pour déterminer les zones géographiques où

il fait le meilleur vivre. Des données sur toute la France ont été recueillies autour de neuf critères tels que la démographie, l’emploi, les revenus, etc. Une moyenne de ces différents thèmes a permis ensuite d’établir une carte de France offrant une meilleure vue d’ensemble ; au premier coup d’œil, deux zones semblent s’opposer : virant vers le bleu avec des niveaux de qualité de vie élevés, les régions proches de la Suisse, le Grand Sud-Ouest et la Bretagne, et vers le rouge avec des résultats moins enviables, les régions du Nord, la Côte d’Azur et le Centre.. 

La religion fait la différence

Une disparité criante analysée par le démographe Hervé Le Bras, auteur d’un récent Atlas des inégalités : Les Français face à la crise. Pour lui, cette nette différence s’explique en premier lieu par l’héritage religieux et une structure familiale développée : “Les zones qui vont à peu près bien en France sont, non pas les régions avec une forte tradition d’intervention de l’État, mais d’anciennes zone religieuses où le catholicisme était une résistance à l’État. On y trouve plus de solidarité, plus de pratique associative. Le tissu de solidarité s’est donc maintenu. Le sud du Massif central, la Savoie et le Grand Ouest, en turquoise sur la carte, c’est donc la religion (…)”, explique-t-il.

Des régions déchristianisées

Mais pourquoi les autres régions présentent des indices de bien-vivre si faibles ? En partie parce que le taux de familles monoparentales y est très élevé par rapport à la moyenne nationale : avoisinant les 20%, ce qui accentue notamment la pauvreté (34,6% des mères de famille monoparentales vivent au-dessous du seuil de pauvreté). “Ce sont des régions qui ont beaucoup compté sur l’État, qui se sont déchristianisées, des régions où les structures familiales étaient faibles. Dans les régions qui se portent actuellement mal, avec le désengagement de l’État, au fond, les individus se sentent un peu perdus, ont de plus en plus de mal de trouver leurs repères et a trouver leur avenir”, estime Hervé Le Bras.

“Des couches protectrices”

À l’inverse, dans les régions en bleu, le géographe met le doigt sur les vecteurs du développement : “La famille et la religion forment ce qu’un grand économiste Joseph Schumpeter a appelé ‘des couches protectrices’, et ces couches protègent mieux la société parce que les personnes vivant dans les régions où ces institutions subsistent sont plus liées les unes aux autres, collaborent plus, forment un milieu local plus homogène”, conclut le démographe.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !