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Comment le “califat” islamique a élaboré une “théologie du viol”

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Philippe Oswald - publié le 17/08/15
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Pour que les islamistes puissent violer en toute bonne conscience leurs captives, Daesh a édicté une doctrine justifiant le viol par le Coran.
Une enquête glaçante du New York Times vient étayer ce dont faisaient état de nombreux témoignages de captives réchappées : Daesh encourage ses affidés à violer systématiquement, au nom d’Allah et du Coran, les femmes qu’ils ont capturées, fussent-elles encore des fillettes. Les non-musulmanes sont en effet tenues pour des esclaves, surtout si elles sont yézidies.

Violées au nom du Coran

La journaliste du New York Times a recueilli une vingtaine de témoignages de réchappées, comme cette jeune adolescente yézidie réfugiée à Qadya en Irak : "Juste avant de violer la jeune fille âgée de 12 ans, ce combattant de l’État islamique a pris le temps d’expliquer que ce qu’il s’apprêtait à faire n’était pas un péché. Parce que cette préadolescente pratiquait une autre religion que l’islam, non seulement le Coran lui donnait le droit de la violer mais, insistait-il, il le préconisait et encourageait à le faire. Il lui attacha les mains et la bâillonna. Puis il s’agenouilla à côté du lit et se prosterna dans la prière avant de se mettre sur elle. Lorsque cela fut fini, il s’agenouilla pour prier à nouveau, mettant fin au viol par des actes de dévotion religieuse".

"L’État islamique codifie l’esclavage sexuel dans les régions conquises d’Irak et de Syrie et utilise cette pratique comme un outil de recrutement", résume la RTBF (qui a traduit intégralement l’enquête du New York Times). En tant que "polythéistes", les femmes yézidies ont été les principales victimes de cette abjecte barbarie en étant systématiquement violées tandis que les hommes étaient assassinés (Slate). Environ 5 270 femmes, adolescentes et fillettes yézidies enlevées en août 2014 sont ainsi devenues des "sabaya" (esclaves). Daesh a mis en place une véritable bureaucratie de l’esclavage sexuel, poursuit le New York Times. Les femmes et adolescentes capturées sont vendues comme esclaves sexuelles sur des territoires conquis en Irak et en Syrie.

Des chrétiennes subissent le même sort

En tant que "gens du Livre", les juifs et les chrétiens tombés sous le joug du pseudo État islamique peuvent théoriquement s’acquitter d’une taxe, la "jizya", pour être affranchis. Cependant, des chrétiennes subissent le même sort que les femmes yézidies comme vient de le rappeler la révélation, le 14 août, par la chaîne américaine ABC News et par les parents de l’otage américaine Kayla Mueller (Aleteia), que celle-ci avait servie "d’esclave sexuelle" à "l’émir" du "califat" islamique Abou Bakr al-Baghdadi, avant d’être tuée en février dernier, après 18 mois de captivité au cours de laquelle elle a également subi des tortures (BFMTV, Nouvel Obs).

La semaine dernière, l’ONU a authentifié l’existence d’une liste de prix fixés par l’État islamique pour la vente d’esclaves : "… il faut débourser l’équivalent de 34 euros pour obtenir une femme yézidie ou chrétienne âgée de 40 à 50 ans. Et si la femme a des yeux bleus et est belle, le tarif augmente…" (Metronews).

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