Tom est mort. La famille Gauthier est dans la peine mais remercie le Créateur pour les bons moments passés avec lui.
Au Québec, l’expression " mon chien est mort " signifie qu’il n’y a plus rien à faire, qu’on a perdu tout espoir de réaliser ce qu’on désirait. Aujourd’hui, je l’emploie au sens littéral. Ceux et celles qui ont perdu un animal de compagnie peuvent comprendre la douleur de la perte, le vide causé par l’absence. Mon chien est mort, de vieillesse. Il marchait difficilement, dormait beaucoup, fixait le mur. Alors, je l’ai fait euthanasier.
Après quinze ans de présence chaleureuse dans la famille, ce n’était pas une décision facile à prendre. Quand j’ai téléphoné à la SPCA de Gatineau, la réceptionniste m’a répondu qu’ils ne faisaient pas d’euthanasie, sauf pour les animaux de leur refuge, mais qu’ils offraient le service de crémation individuelle. Bref, pour tuer mon pitou, je devais acheter une urne au prix d’environ 300$. Je ne voulais pas ses cendres, encore moins une urne, mais qu’il meure sans douleur. J’ai refusé la boîte et pris rendez-vous chez un vétérinaire où j’ai pu assister à la mort de mon Tom.
Tom rendait gloire à Dieu par son existence même
Il s’appelait Tom, en l’honneur du bel épagneul de Thérèse Martin, devenue Thérèse de Lisieux, ma sainte favorite. Je l’avais acheté en juillet 2000 à Victoriaville pour mes enfants qui s’ennuyaient de notre beagle Tobie, un peu trop têtu à mon goût. Tom était un mélange de border collie et de labrador. Une belle bête. Un chien calme et obéissant, qui tournait en rond quand il jouait, comme un berger rassemble les moutons. Il y avait une grande douceur dans ses yeux, teintés de mélancolie. D’humeur égale, il hurlait de joie lorsqu’on rentrait à la maison et suivait toujours mon épouse dans la cour.
Je remercie le Créateur pour les bons moments que nous avons passés en famille avec lui. Il rendait gloire à Dieu par son existence même. " Le Seigneur se réjouit en ses œuvres " (Psaume 104, 31). Le pape François le rappelle dans son encyclique Loué sois-tu sur l’écologie intégrale en citant le Catéchisme de l’Église catholique : " Les différentes créatures, voulues en leur être propre, reflètent, chacune à sa façon, un rayon de la sagesse et de la bonté infinies de Dieu. C’est pour cela que l’homme doit respecter la bonté propre de chaque créature pour éviter un usage désordonné des choses " (no 69). Lire la suite dans Le blogue de Jacques Gauthier