Le jeune couple, sur une idée du père du marié, a décidé de partager le buffet traditionnel du plus beau jour de sa vie et d’aller le distribuer lui-même dans un camp de réfugiés syriens.
Alors que la Turquie est, selon l’ONU, le pays qui accueille le plus de réfugiés au monde, pas moins de 4 millions de déplacés syriens y ont fui le conflit qui fait rage dans leur propre pays depuis le début de l’année 2011. Ils sont ainsi plusieurs dizaines de milliers à s’entasser dans d’immenses camps où ils ne survivent que grâce au soutien d’organisations humanitaires.
Un jeune couple de Turcs, Fethullah Üzümcüoglu et Esra Polata, ému par leur détresse, a pris une décision aussi surprenante que généreuse : les jeunes mariés se sont en effet rendus sur place, en habits de noces, pour distribuer leur repas de fête aux 4 000 réfugiés syriens d’un camp d’urgence de la province de Kilis, dans le Sud de la Turquie.
"Une merveilleuse expérience"
"Nous avons voulu, en cette heureuse occasion, distribuer notre repas de mariage à nos frères syriens", explique Fethullah au journal Zaman France. C’était bien mieux que ce que l’on avait imaginé, ajoute le jeune marié. J’espère que cela incitera d’autres personnes à partager leur repas de mariage avec eux. Le nôtre a été différent."
La jeune Esra, bien que d’abord surprise lorsque son futur mari lui a parlé du projet pour la première fois, a finalement été conquise par cette idée: "C’était une merveilleuse expérience, avoue-t-elle à The Independent. Je suis contente que nous ayons eu l’occasion de partager notre repas de mariage avec des personnes qui sont réellement dans le besoin".
Kilis’te düğün yemeğini derneğimiz vesilesiyle Suriyeli mültecilerle paylaşan gençlerimize mutluluklar diliyoruz. pic.twitter.com/YDxJf8ZxPS
— KYM (@kimseyokmu)
3 Août 2015
Si les nouveaux époux se sont investis personnellement dans cette distribution charitable, l’initiative en revient au père du marié, Ali Üzümcüoglu : "J’ai pensé que partager un délicieux festin avec notre famille et nos amis n’était pas nécessaire, en sachant qu’il y avait autant de personnes dans le besoin juste à côté de nous. J’ai donc lancé l’idée et en ai parlé à mon fils. Je suis très content qu’il l’ait acceptée et que lui et sa femme aient commencé leur voyage par cette action désintéressée".