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Alimentation : non, les premiers prix ne sont pas moins bons que les marques

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Arthur Herlin - publié le 30/07/15
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Après trois ans d’étude, l’Observatoire de l’alimentation est formel : les qualités nutritives des produits “premiers prix” valent celles des produits de marque.Voilà une étude dont les résultats pourraient bien rassurer les foyers aux revenus les plus modestes : l’Observatoire de l’alimentation, l’Oqali, géré conjointement par l’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses) et l’Institut national de recherche agronomique (Inra) l’atteste : les produits “premiers prix” ne sont pas d’une qualité nutritionnelle inférieure à celle de grandes marques.

Cet observatoire a analysé plus de 35 000 emballages recueillis entre 2008 et 2011 et a déjà publié des rapports sur plus de 16 000 produits transformés du secteur alimentaire tels que des biscuits apéritif, des barres céréalières, des biscuits et gâteaux industriels, des bouillons et potages, des céréales pour le petit-déjeuner, de la charcuterie ou encore des produits traiteurs et des produits laitiers frais et assimilés.

Ni plus gras ni plus sucrés

Les conclusions sont surprenantes : les auteurs de cette étude assurent qu’il n’y aurait aucun problème à consommer régulièrement ces produits d’entrée de gamme.

Autrement dit, les produits alimentaires premiers prix des grandes surfaces ne sont de manière générale ni plus gras ni plus sucrés que les produits dits “de marque”. À titre d’exemple, si un individu n’achetait plus que des biscuits premier prix de la marque Monoprix, Dia ou Intermarché, il ne consommerait pas plus de sucre qu’avec une marque nationale pour autant. La seule variable à souligner serait une diminution des apports protéiques sans conséquence pour l’organisme étant donné que “les apports en protéines de la population française [sont] supérieurs aux recommandations”, souligne le rapport.

Un emballage de pointe

Seconde conclusion en faveur des marques des distributeurs : l’étiquetage des produits premiers prix n’a rien à envier à ses concurrents des grandes marques : les informations nutritionnelles disponibles sur les emballages de leurs produits sont même plus diversifiées. Pas moins de 90% d’entre eux présentent une fiche informative détaillée (valeur énergétique, teneurs en protéines, glucides, lipides, et éventuellement fibres, sodium, acides gras saturés et sucres), des repères nutritionnels, une portion conseillée pour le consommateur et les valeurs nutritionnelles pour une portion donnée. Seul bémol signalé pour les gammes les plus abordables, le manque de choix : on trouve essentiellement des produits basiques. Quant aux produits allégés, par exemple, ils sont moins représentés.

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