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Asia Bibi : les islamistes veulent qu’elle meure

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Philippe Oswald - publié le 16/07/15
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Les islamistes offrent une prime à qui la tuera, alors que les autorités espèrent que la maladie aura raison de la chrétienne dans la cellule où elle croupit.
Une prime d’environ 80 euros : au Pakistan, cela suffit pour donner envie d’assassiner une femme, une chrétienne qui plus est. Selon le journal Avvenire (en italien), c’est la récompense promise par les islamistes qui ne veulent pas que leur proie leur échappe. Ils crient sur les toits qu’ils veulent la mort d’Asia Bibi, première femme à être condamnée à la pendaison au Pakistan. Une peine confirmée en appel en novembre dernier et dont l’issue dépendra du jugement de la Cour Suprême.

Trois ans pour se prononcer

"Les religieux musulmans veulent sa mort, a confirmé son mari au magazine britannique Express. Ils ont décrété que si un tribunal devait l’absoudre, ils se chargeraient de la besogne." Mais la Cour Suprême dispose de trois ans pour se prononcer et n’est manifestement pas pressée de le faire : "L’affaire Asia Bibi semble ne pas se débloquer malgré de nouveaux témoignages apportant des preuves de son innocence, comme dans une vidéo où l’on voit ses deux principaux accusateurs avouer ne jamais avoir entendu la jeune chrétienne dire les mots pour lesquels elle est accusée de blasphème" (Aleteia).  

"Elle peut à peine marcher"

Plus inquiétant encore : l’état de santé de cette mère de famille condamnée à mort en novembre 2010. Elle croupit depuis près de cinq ans dans une cellule infecte de la prison pour femmes de Multan (province du Pendjab). Or, depuis des mois, elle souffre d’hémorragies intestinales et vomit du sang. Selon sa famille, "elle est si faible, qu’elle peut à peine marcher ; elle a du mal à se nourrir correctement et souffre constamment de la poitrine". Mais les autorités ne font rien : "Malgré une campagne de presse internationale et les sollicitations de sa famille et de ses avocats, il semble qu’aucun examen et pas davantage de soins n’aient été procurés à Asia Bibi dans sa prison de Lahore", rapporte l’Observatoire de la christianophobie, qui ajoute : "Si on voulait la laisser mourir pour se débarrasser de ce ‘problème’, on ne s’y prendrait pas autrement…".

L’appel des évêques de France

La situation critique d’Asia Bibi a conduit les évêques de France à faire part de leur "vive inquiétude" et à redemander sa grâce dans ce communiqué paru le 18 juin :  

"La Conférence des évêques de France (CEF) a appris avec une vive inquiétude la dégradation de l’état de santé d’Asia Bibi, détenue dans une prison pakistanaise depuis sa condamnation à mort pour blasphème. La CEF s’alarme que les soins médicaux auxquels tout être humain à droit ne lui soient pas prodigués. Et comme Mgr Georges Pontier, président de la CEF, avait pu le signifier à Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi et président de la Conférence épiscopale du Pakistan, elle rappelle avec force que "la peine de mort ne se justifie pas, encore moins pour un prétendu délit de blasphème". La dégradation de l’état de santé d’Asia Bibi, l’absence de soins durant sa détention, la sentence de mort qui la frappe indûment sont inacceptables. La CEF redit son attente de grâce d’Asia Bibi par le président Mamnoon Hussain ou de la cassation du jugement d’Appel par la Cour Suprême."

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