Seulement 120 prêtres ordonnés en 2015, dont 68 diocésains. Mais leurs cursus, cette année comme les précédentes, sont impressionnants !
Comme chaque année, à proximité de la fête des saints Pierre et Paul, apôtres (29 juin), les ordinations de prêtres diocésains déjà célébrées ou à venir sont l’occasion de faire le point sur les vocations sacerdotales. La Conférence épiscopale de France annonce 68 ordinations de prêtres diocésains, dont sept pour la Communauté de l’Emmanuel, trois pour les Missions étrangères de Paris, un pour le Chemin néocatéchuménal. Un nombre en baisse sensible par rapport aux ordinations diocésaines de l’an dernier : 82, chiffre lui-même en baisse par rapport aux 92 ordinations diocésaines de 2013. On peut toutefois s’attendre à une remontée en 2016 puisque 87 séminaristes – qui normalement deviendront prêtres l’an prochain – sont également ordonnés diacres en vue de la prêtrise, ce qui signifie qu’ils s’engagent dès maintenant au célibat et sont incardinés à leur diocèse.
Aux 68 prêtres ou futurs prêtres diocésains de cette année s’ajoutent une cinquantaine de religieux ordonnés prêtres au sein de congrégations ou de membres de sociétés ou d’associations cléricales, qui exerceront leur ministère en France – en tête : l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre (huit ordinations sacerdotales), l’Institut du Chemin Neuf (six), la Communauté Saint-Martin (quatre), soit un total de quelque 120 nouveaux prêtres en 2015 contre 140 en 2014.
Diplômés, beaucoup ont eu une expérience professionnelle
Si leur petit nombre est préoccupant et devrait interpeller tous les catholiques de France, la formation et le "bagage" humain et intellectuel de ces nouveaux prêtres sont impressionnants. On peut s’en faire une idée en visitant le site Ma vocation qui présente les 13 séminaristes qui seront ordonnés à Notre-Dame de Paris le 27 juin prochain. Avant d’entrer au séminaire, Yannick (35 ans), historien et conférencier, a été chargé de travaux dirigés à l’École du Louvre ; Cédric (28 ans) est licencié en biophysique ; Augustin (31 ans) était étudiant à l’École supérieur d’agronomie de Paris-Grignon ; Paul (28 ans) était officier aspirant dans la Marine Nationale ; Arnaud (46 ans), après une maîtrise de gestion à Dauphine et un DEA en diagnostic d’entreprise, a travaillé professionnellement durant une quinzaine d’années, principalement dans le secteur bancaire ; Philippe (35 ans), après ses études d’ingénieur à l’École polytechnique et à Télécom ParisTech, a eu des responsabilités durant quatre ans dans la direction informatique du ministère de l’Intérieur. Jean (30 ans) est diplômé de violon au Conservatoire national de région de Paris, etc. À ces études et à ces expériences, s’ajoutent en moyenne les six années du séminaire, des stages humanitaires et souvent une licence de théologie en cours.
Toujours plus de prêtres dans le monde
Rappelons que, pour l’ensemble du monde, la croissance du nombre de catholiques (1,253 milliard de catholiques, soit 2% d’augmentation en un an, le double de la croissance de la population mondiale) s’accompagne de celle des vocations sacerdotales : en 2013 (dernier chiffre connu), l’Église catholique comptait 1 000 prêtres et 1 000 diacres de plus qu’en 2012. Et cette augmentation est continue depuis l’an 2000 (Aleteia).
En revanche, le nombre de vocations religieuses est en nette diminution, d’où l’importance de cette Année de la vie consacrée proclamée par le pape François pour que refleurissent ces "hommes et femmes qui peuvent réveiller le monde" et qui sont actuellement encore deux fois plus nombreux que les prêtres (Aleteia).