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Laudato Si, car Tout est Lié

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Erwan Le Morhedec - publié le 19/06/15
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Est-ce une conversion, est-ce une révolution, à laquelle appelle François dans cette encyclique, la première écrite intégralement de sa main ?

Nous le savions, son air bonhomme, ses mines joviales et ses saluts patelins cohabitent avec une radicalité déterminée mais sereine. Laudato Si n’est pas un robinet d’eau tiède écologiste même si, à très juste raison, le Pape y rappelle l’importance déterminante de la capacité d’admiration et d’émerveillement devant la nature, sans laquelle il n’est pas d’écologie possible. Mais son propos est vif et acéré lorsqu’il s’agit d’évoquer le modèle politico-économique actuel. Sa vision est proposée à tous : François insiste sur le fait qu’elle est donnée à "tous les habitants de la planète". Pourtant, parmi eux, tout spécialement, les chrétiens ne peuvent pas se dérober à un examen de conscience rigoureux. Car, explique-t-il, "vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne" (pt 217).

La tiédeur n'est pas de mise

Ses mots sont aiguisés, contre le "paradigme technocratique" et, assurément, c’est un projet pleinement politique que le Pape propose. Si, comme à l’ordinaire, le Pape ne décrit pas par le menu les actions précises à mettre en place, il ne se contente pas d’une vision qui serait aimablement balancée, gentiment équilibrée : le projet est un projet chrétien, d'"écologie intégrale" et il commande une mise à jour, une remise en question, de chacun. La tiédeur n’est pas de mise : "Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Sur ces questions, les justes milieux retardent seulement un peu l’effondrement. Il s’agit simplement de redéfinir le progrès. Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès" (pt 194).

Au préalable, François souligne que "la culture écologique (…) devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui constitueraient une résistance face à l’avancée du paradigme technocratique" (n°111). Une résistance, rien de moins. Et le Pape refuse très clairement de se satisfaire des vertus présumées du marché. Si, classiquement, la doctrine sociale de l’Église reconnaît la validité de l’économie de marché parmi les systèmes économiques, elle est très éloignée de l’idolâtrie (au sens propre) du marché qui anime certains : "Le marché ne garantit pas en soi le développement humain intégral ni l’inclusion sociale" (pt 109). Lire la suite sur le blog de Koz Toujours

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