À la suite de la décision de la CEDH, confirmant l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert, Mgr Thierry Jordan, archevêque de Reims, et Mgr Bruno Feillet, évêque auxiliaire, réagissent.Le 5 juin dernier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), a conclu "par 12 voix contre 5, qu’il n’y aurait pas violation de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme, régissant le droit à la vie, en cas de mise en œuvre de la décision du Conseil d’État autorisant l’arrêt des soins" de Vincent Lambert. Ce patient tétraplégique est maintenu en vie grâce à une alimentation et une hydratation artificielles depuis sept ans.
Pour les deux évêques, des questions éthiques essentielles demeurent sans réponse à la suite de cet arrêt. Selon eux, Monsieur Lambert est "une personne polyhandicapée en état de conscience minimale" et n’est donc, "strictement parlant, ni malade, ni en fin de vie". Dans ce cas, le fait de continuer de nourrir une personne qui ne peut plus s’alimenter par elle-même peut-il être assimilé à de l’acharnement thérapeutique, alors qu’elle ne reçoit pas, à proprement parler, de soins thérapeutiques ? "Arrêter volontairement l’alimentation et l’hydratation, même de manière progressive et indolore, ne peut se faire que dans la perspective de faire mourir. On peut donc légitimement se demander s’il ne s’agit pas d’une forme, consciente ou inconsciente, d’euthanasie", estiment les auteurs de cette réflexion. Lire la suite sur InfoCatho.be