L’édifice religieux fait partie d’une station routière vieille de 1500 ans, découverte lors de travaux sur l’autoroute voisine.Un an après celle de Moshav Aluma, au sud-est de Jérusalem, en 2014 (Aleteia), et celle, trois ans auparavant, à Hirbet Madras, dans les collines de Judée, les archéologues israéliens viennent d’annoncer la découverte d’une autre église byzantine vieille de quelque 1 500 ans, près de l’entrée du village arabe d’Abou Gosh, à l’ouest de Jérusalem (IsaPress). L’Autorité israélienne des antiquités précise que l’édifice religieux fait partie d’une station byzantine qui servait probablement de halte routière entre Jérusalem et Tel-Aviv. La route, de construction romaine, est toujours en activité.
L’église, de 16 m de long, comprend une chapelle de 6,5 m de long et 3,5 m de large. Son sol est recouvert d’une mosaïque blanche. Un font baptismal en forme de trèfle à quatre feuilles, symbole de la croix, a été retrouvé dans le coin nord-est. Quant aux pièces, découvertes juste à côté, elles auraient servi de lieu d’hébergement et d’entrepôt pour la nourriture ou autres. Les chercheurs y ont retrouvé des lampes à huile, des pièces de monnaie, des ustensiles et des morceaux de nacre et de marbre. Toutes ces découvertes doivent maintenant être examinées par des experts.
Des églises construites le long de la route, au service des voyageurs
D’après Annette Nagar, la responsable de l’Autorité des antiquités en charge des fouilles sur le site, "les églises comme celle qui vient d’être découverte à l’entrée d’Abu Gosh ont été construites le long de la route, dans le cadre des services offerts aux voyageurs". D’autres églises, rappelle-t-elle, ont été découvertes dans le passé à Abu Gosh et à Kiryat-Yéarim. La station est tombée en désuétude à la fin de l’époque byzantine.
Le village israélien d’Abu Gosh, peuplé de quelque 5 500 Arabes musulmans et chrétiens, est occupé depuis 6 000 ans. Il a longtemps été assimilé à la localité biblique de Qiriat Yearim où l’Arche d’Alliance, restituée par les Philistins, fut entreposée pendant 20 ans avant d’être portée au temple de Jérusalem par le roi David. Les Croisés ont confondu ce site avec l’Emmaüs du Nouveau Testament – lieu d’apparition du Christ à deux disciples après sa Résurrection – et le choisirent comme lieu de pèlerinage pour commémorer le repas d’Emmaüs. Ils y érigèrent l’une des plus belles églises romanes de Terre Sainte et un monastère bénédictin, l’abbaye Sainte-Marie de la Résurrection.