Fin avril, les forces militaires nigérianes annonçaient avoir arraché des griffes de Boko Haram plus de 300 femmes et jeunes filles retenues par les islamistes dans le Nord du pays (Aleteia). Les prisonnières se trouvaient dans un état critique suite aux privations de nourriture et de soins et aux sévices qu'elles avaient enduré pendant de longues semaines. Nombre d'entre elles étaient enceintes après des mariages forcés avec leurs ravisseurs et les viols à répétition qui s'en étaient suivis.
L'avortement de masse n'est pas la solution
Depuis leur libération, le débat autour d'un possible avortement de masse est en cours au Nigeria. Dans un message envoyé à l'agence Fides, Mgr Umoren s'y est fermement opposé : "Nous condamnons avec force certaines lignes d’action suggérées par différents groupes et personnes qui porteraient à un avortement de masse", a rappelé le prélat. Pour ce dernier, d'autres manières existent d'aider ces jeunes filles enceintes. "La position selon laquelle le meurtre des enfants conçus au travers de la violence sexuelle des terroristes constituerait l’action la plus humaine à mener n’est pas soutenable", poursuit-il. Selon Mgr Umoren, les défenseurs de cette solution défintive se trompent de coupables : "Vu que les enfants à naître sont innocents et ignares des crimes commis à l’encontre de leurs mères, il est immoral de les punir pour les péchés et les crimes de leurs pères dévoyés", défend-il.
L'Église nigériane soutient les futures mères
L'Église catholique, par la voix de son représentant, en l'occurence responsable de la pastorale de la santé de la Conférence épiscopale nigériane, se propose d'apporter un soutien humain et matériel à ces mères en détresse qui ont subi "l’énorme traumatisme de la violence sexuelle". "En collaboration avec toutes les personnes de bonne volonté, propose l'évêque, l’Église catholique au Nigeria est prête à fournir tout le soutien nécessaire pour accélérer le soin, la réhabilitation et le rétablissement des victimes de manière à ce qu’elles puissent être rapidement réintégrées au sein de la société."