Le jeune curé s’est promis de relever le défi lancé par le président du paraclub de Cahors pour sauver son abbaye, mais à une petite condition… qui dépend de tous les internautes.
Un défi peut en cacher un autre… Après avoir lancé une souscription pour l’achat d’un nouvel orgue, puis un appel au bénévolat pour la restauration de son abbaye, voici que le curé de Marcilhac se lance un nouveau défi : sauter en parachute ! "Quand Gilles Esgrime, président du paraclub Skydive de Cahors m’a lancé ce défi, il savait très bien que le saut en parachute est quelque chose qui me fait extrêmement peur", confie-t-il. Le père Guillaume Soury-Lavergne ne s’est pas défilé pour autant, mais à une condition seulement : "Si les contributeurs mettent la main au portefeuille, moi, j’enfile le parachute !", fait-il savoir.
Sauter pour les carmélites de Compiègne
Le jeune curé a ainsi garanti qu’il était prêt à accomplir ce "sacrifice" si le montant réuni pour l’achat de l’orgue atteignait les 25 000 euros. Le crowfunding créé dans ce but doit se terminer le 15 août pour "offrir l’orgue à la Vierge Marie", espère le père Soury-Lavergne. Mais pour religieux, si la somme est atteinte plus tôt, c’est encore mieux : "Le top du top serait que les 25 000 euros soient trouvés avant le 17 juillet, car ce jour réunit deux événements : les 50 ans du paraclub qui m’a lancé le défi et la fête de notre paroisse de Cajarc. Chaque année nous rendons hommage à Annette Pelras qui était originaire de notre ville". La Bienheureuse Henriette, dite Sœur Marie-Henriette de la Providence, faisait en effet partie des des carmélites de Compiègne décapitées en 1794. C’est elle qui avait poussé l’accusateur public à reconnaître qu’elles avaient été arrêtées parce que religieuses, ce qui leur assura la reconnaissance de leur statut de martyres. "Je souhaite donc que l’argent soit réuni d’ici-là, pour l’abbaye surtout, car pour ce qui est sauter en parachute… mon enthousiasme est tempéré !", s’exclame-t-il.
Capter l’attention du ministère
Tout l’intérêt pour l’abbé de Marcillac est ainsi d’attirer l’attention des services publics : "On ne peut rien faire pour un monument historique sans les autorisations de l’État. J’espère que l’attachement que les gens portent à ce projet finira par attirer l’attention du ministère de la Culture", souligne-t-il. Pour cela, l’abbé de Marcilhac compte même sur la télévision : "Si le buzz continue, ce serait bien qu’il parvienne jusqu’aux oreilles de Stéphane Bern ! Nous avons récemment été contactés par son équipe pour une nouvelle émission sur le patrimoine. Mais notre projet n’a pour l’instant pas été retenu". Il n’est pas impossible que le célèbre animateur change d’avis si l’incroyable engouement pour la majestueuse abbaye de Marcilhac-sur-Célé grimpe encore en altitude.