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L’Arabie saoudite recrute huit bourreaux “pour appliquer les châtiments de l’islam”

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Philippe Oswald - publié le 20/05/15
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Une offre d’emploi publiée le 19 mai sur le site du ministère du Service public saoudien précise qu’il s’agit de pratiquer des “exécutions et amputations” en tant que “fonctionnaire religieux”.
"Recherche 8 personnes pour appliquer les châtiments de l’islam : exécutions à mort et amputations, dans le cas de vols ou d’infractions moins graves, ou autres travaux."

Des exécutions en passe de doubler cette année

Repérée par le quotidien israélien Haaretz et répercutée par France 24, cette annonce du "Pôle Emploi" saoudien rappelle que l’Arabie saoudite figure parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes au monde. Or le nombre de ces exécutions est en passe de doubler cette année : 85 personnes ont été exécutées depuis le début 2015 (la dernière décapitation remonte à dimanche dernier) dans le royaume, alors qu’il n’y en avait eu "que" 88 pour toute l’année 2014 selon Human Rights Watch (HRW). La moitié des condamnés étaient Saoudiens, les autres étaient originaires du Pakistan, du Yémen, de Syrie, de Jordanie, du Tchad, d’Érythrée, du Soudan, d’Inde, d’Indonésie, de Birmanie et des Philippines. En application de la charia, la peine de mort sanctionne non seulement le viol, le meurtre, le vol à main armée et le trafic de drogue, mais aussi l’apostasie.

"Procès inéquitables et tortures"

Le Rapport 2014/15 d’Amnesty International fait état de ces condamnations à la peine de mort mais aussi de "procès inéquitables" aggravés par une nouvelle loi anti-terroriste, de "tortures régulièrement infligées aux détenus", d’une discrimination persistante envers la minorité chiite, et d’une répression tous azimuts contre toute personne critiquant le gouvernement, "y compris des défenseurs des droits humains" et leurs familles. Une série d’arrêtés pris par le ministère de l’Intérieur a étendu la définition saoudienne déjà large du terrorisme en y incluant "l’appel à l’athéisme" et le fait de "prendre contact avec des groupes ou des individus opposés au royaume", de "tenter de perturber l’unité nationale" en appelant à des manifestations ou de "porter préjudice à d’autres États et à leurs dirigeants". Avec effet rétroactif, "en violation des normes internationales".

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