Découvrez les témoignages de ces nombreux héros de la foi rencontrés par l’Aide à l’Église en détresse : prêtres, séminaristes, religieux et religieuses… Ils ont fait le choix de rester auprès de leur troupeau.« La nuit, nous entendons souvent des bruits de tirs d’artillerie. Mais heureusement, nous sommes assez éloignés des lieux de bataille », raconte le père Steven. C’est une question de point de vue. En fait, à vol d’oiseau, à peine 15 km séparent la localité d’Alqosh et la ligne de front, où les peshmergas kurdes lourdement armés affrontent les islamistes terroristes de Daesh. Derrière, se situe la vaste plaine de Ninive, conquise l’an dernier par les djihadistes, qui l’ont déclarée comme partie intégrante du territoire de leur califat en Syrie et en Irak. Depuis Alqosh, il est possible de voir à l’œil nu les localités chrétiennes maintenant tombées aux mains de l’organisation État islamique. « Là derrière, il y a mon village, Batnaya, explique le prêtre chaldéen en désignant la direction du village chrétien dans la plaine (cf. photo d’ouverture). J’y étais prêtre. Maintenant, c’est Daesh qui y fait la loi. »
L’ecclésiastique raconte que l’été dernier, tout est allé très vite : le soi-disant État islamique progressait de plus en plus et 125 000 chrétiens paniqués ont pris la fuite. « J’ai été le dernier à quitter Batnaya. Les djihadistes sont arrivés peu de temps après. Leur première question a été : "Où est le père Steven ? on veut le tuer". » Le prêtre explique que des musulmans des localités voisines se sont ralliés aux djihadistes, des gens avec lesquels les chrétiens avaient pourtant vécu toute leur vie côte à côte. « Cela nous a particulièrement attristés. » Lire la suite sur le site de l’Aide à l’Église en détresse