Pour le Pape, le Seigneur pense à la joie partagée avec son peuple et Il s’en réjouit à l’avance, comme il l’a rappelé lors de la messe matinale à Sainte-Marthe.Dans son homélie quotidienne prononcée lors de la messe à la chapelle Sainte-Marthe, le Pape est parti ce lundi de la première lettre du prophète Isaïe, quand le Seigneur dit qu’Il créera « de nouveaux cieux et une nouvelle terre ». Pour François, cette seconde Création de Dieu est encore plus « merveilleuse » que la première, car « quand le Seigneur "refait" le monde ruiné par le péché, Il le "refait" en Jésus-Christ ». C’est dans cet acte qu’il exprime son immense joie : « le Seigneur rêve. Il a ses propres rêves à propos de nous ».
Pour le Pape, le Seigneur pense à la joie partagée avec son peuple et il s’en réjouit à l’avance, comme quand un fiancé rêve de ce qu’il fera avec sa fiancée, quand ils se marieront. « Dieu pense à chacun de nous et nous veut du bien, Il "rêve" de nous. Il rêve de cette joie qu’il pourra partager avec nous. C’est pour cela que le Seigneur veut nous "re-créer", refaire notre cœur, "re-créer" notre cœur pour faire triompher la joie », assure le Saint-Père. Ces rêves de Dieu sont les rêves d’un amoureux, et pour le Pape, le Seigneur « est amoureux de son
peuple ». Cet amour se manifeste quand Il dit à son peuple : « Je ne t’ai pas choisi parce que tu es le plus fort, le plus grand, le plus puissant. Je t’ai choisi car tu es le plus petit de tous. Tu pourrais même dire le plus miséreux de tous. Mais je t’ai choisi ainsi ».
Recevoir l’amour de Dieu, sans l’expliquer
Cet amour envers nous de Dieu est « inexplicable, c’est quelque chose qu’aucun théologien ne peut expliquer. On peut seulement le penser, le ressentir et pleurer. De joie », conseille le Pape. Le Seigneur peut nous changer et pour cela, nous devons seulement croire, « croire que le Seigneur peut me changer, qu’Il est puissant ». François s’est appuyé sur l’Évangile du jour pour le démontrer, qui parle de la guérison du fils de l’officier royal : « Cet homme qui a un fils malade dit à Dieu : "Seigneur, descends, avant que mon fils ne meure". Et le Seigneur lui répond : "Va, ton fils est vivant !". Cet homme croit aux paroles de Jésus et s’est mis en chemin, a souligné le Pape. Croyez. Croyez que Jésus avait le pouvoir de changer son fils, la santé de son fils. Et Il a vaincu. La foi consiste à créer un espace pour cet amour de Dieu, à sa puissance, au pouvoir de Dieu, a poursuivi François. Mais il ne s’agit pas d’un pouvoir de quelqu’un qui est très puissant, c’est le pouvoir de quelqu’un qui m’aime, qui est amoureux de moi et qui veut partager la joie avec moi. C’est cela la foi, croire : faire de la place au Seigneur pour qu’Il vienne et me change », a conclu le Saint-Père.