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Santé : méfiez-vous des sucres cachés !

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Sylvain Dorient - publié le 05/03/15
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Alors qu’ils augmentent dans l’alimentation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) conseille de diminuer la consommation de sucres pour lutter contre l’obésité et les caries.
Une bonne nouvelle en ces temps de Carême, même l’OMS nous conseille de mettre la pédale douce sur les sucres. Il faudrait qu’ils ne représentent pas plus de 10% de notre ration alimentaire, et « si possible 5% », soit 200 calories ou sept morceaux de sucre. Pourquoi cette obsession anti-sucre ?

« 5% de sucre égale 0 carie ! »

L’objectif semble difficile à atteindre, mais selon Francesco Branca, directeur du département de la Nutrition pour la santé et le développement à l’OMS : « Avec 5% maximum, une étude montre qu’il y a zéro carie dentaire ». Il y a un certain nombre « d’ennemis » à éviter, comme les céréales du matin ou les biscuits – sauf quand ces produits sont garantis « sans sucre ajouté » –, mais l’objectif ne semble pas facile à atteindre dans un contexte où les produits vendus contiennent dans leur grande majorité des sucres plus ou moins cachés : même les carottes râpées sont concernées ! Une étude publiée par l’OMS a démontré par exemple qu’aux États-Unis, 80% des aliments contiennent des sucres. Or le sucre continue d’envahir les recettes du monde entier : selon l’OMS, sa consommation aurait grimpé de 10% entre 2003 et 2013 pour atteindre 63 grammes par jour et par personne.

L’ingrédient des mauvais ingrédients

Pourquoi tout ce sucre ? Premièrement parce que le sucre répondant à un besoin physiologique primaire : il est naturellement attirant, et permet accessoirement de rendre « intéressant » des produits qui manquent de saveur. Ainsi, sucrer les fraises serait une absurdité si elles n’étaient pas désespérément pleines d’eau… Plus graves, les sucres raffinés sont de véritables substances addictives, intéressantes pour vendre un produit mais dangereuses pour le métabolisme.

Outre l’obésité, les sucres seraient facteurs de diabète voire de cancer, leur consommation entretient l’appétit et provoque pics d’insulines et fringales. Or, leur part a dramatiquement augmenté dans l’assiette – et, Outre-Atlantique surtout, dans les sodas –, comme le constate le Dr Matthew Eisen : « En 1914, un Américain moyen consommait 5 livres de sucre par an. Aujourd’hui c’est 150 livres ! ». On imagine sans peine que cette augmentation drastique a des conséquences sur le corps.

Un problème de palais

Mais pourquoi diable serions-nous attirés par une substance nuisible ? La réponse tient au développement de chacun : tous les bébés aiment naturellement ce qui rapproche du lait maternel : gras, sucré… En principe, ces goûts primitifs s’enrichissent avec le développement du palais. Les enfants sont supposés apprendre à apprécier la palette des goûts : l’acide, l’amer et les saveurs fortes devraient progressivement les intéresser ! Deux obstacles à cet intérêt, le manque d’éducation ou le manque de bons produits. La charge des parents n’est donc pas seulement de « faire manger des épinards » – et c’est pourtant déjà un boulot – mais de trouver des épinards qui aient du goût !

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