Avec la participation du porte-avions français aux frappes de la coalition internationale en Irak, une étape a été franchie aujourd’hui par la France dans la guerre engagée contre Daesh.« La guerre ne fait que commencer. » Alors qu’une nouvelle vidéo menaçant d’attentats la France et plusieurs pays occidentaux est postée par des islamistes somaliens affiliés à Al-Qaïda (I-Télé), le porte-avions Charles-de-Gaulle a appareillé dimanche du port de Bahreïn, où il faisait relâche depuis le 17 février.
« L’intégration du Charles-de-Gaulle dans l’opération Chammal débute ce matin », a annoncé ce lundi à l’AFP le ministère de la Défense. « Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est une opération de soutien aérien aux forces armées irakiennes, dans le cadre de la Résolution 2170 de l’ONU, du 15 août dernier. Elle mobilise 600 militaires français, 9 avions Rafale, 6 Mirage 2000 D, un avion de ravitaillement et un avion de patrouille maritime. (…) Les forces de reconnaissance et de frappe à bord du porte-avions français viendront désormais s’ajouter à ces chiffres » (La Croix). « Avec douze Rafale et neuf Super Étendard modernisés embarqués », le porte-avions va « plus que doubler le dispositif français dans la région » (Le Figaro).
À une heure et demie de vol des objectifs
Sitôt le navire en mer, des Rafale ont décollé pour rejoindre leurs objectifs : dépôts de munitions, véhicules et puits de pétrole aux mains de djihadistes de l’État islamique en Irak (la France s’abstenant d’intervenir en Syrie). Ils peuvent les atteindre « en une heure et demie de vol environ, soit un temps de vol deux fois moindre que depuis la base d’Al-Dhafra, aux Émirats arabes unis, qui est utilisée par l’armée de l’air française » (Le Marin).
Accompagné d’un sous-marin nucléaire d’attaque, de la frégate de défense anti-aérienne Chevalier Paul et d’une frégate anti-sous-marine britannique, le Kent, ainsi que d’un pétrolier ravitailleur, le Charles-de-Gaulle est une véritable base aérienne flottante, modeste cependant au sein de la Task Force 50 menée par le porte-avions nucléaire américain USS Carl Vinson, qu’il rejoint pour une durée de cinq mois dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. « Les appareils militaires américains (…) pourront également utiliser le Charles-de-Gaulle » (Valeurs Actuelles).